L’encours de la dette du secteur public camerounais évaluée au 30 novembre 2020 est de 10 164 milliards de FCFA, soit une hausse de 5,7% pour un glissement annuel qui représente 45,8% du Produit intérieur Brut (BIP). Des informations fournies par la Caisse autonome d’Amortissement (CAA), structure de gestion de l’ensemble des fonds d’emprunts publics de l’Etat et des remboursements.
Cette dette du Cameroun à la fin du mois de septembre 2020 reste encore largement en déçà de la norme communautaire en zone Cemac (70%). Pour de nombreuses sources, ce rythme d’endettement du pays reste préoccupant. Le Fonds monétaire international (FMI) dans l’analyse de viabilité de la dette du Cameroun réalisée au terme de la 5ème revue du PEF en novembre 2019 indique que la dette du pays demeure « soutenable avec un risque de surendettement élevé ».
Cette augmentation pourrait exercer un poids important sur son profil et par ricochet ramener à la baisse la note souveraine du Cameroun, estime l’Agence de notation financière américaine Moody’s.
Selon la CAA, plusieurs facteurs peuvent principalement expliquer l’évolution de cet encours de la dette camerounaise. Il s’agit entre autres, des décaissements effectués dans le cadre de la réalisation des projets, les tirages sur les appuis budgétaires obtenus dans le cadre du Programme économique et financier (PEF) en cours avec le FMI ; l’accroissement des émissions de titres publics pour résoudre les problèmes de trésorerie de l’Etat, de prise en compte des nouvelles conventions de dettes croisées.
Indiquons qu’en terme de répartition, le portefeuille de la dette du Cameroun est constitué à fin septembre 2020 de 99,6% de dette directe de l’Administration centrale, dont environ 13% d’appuis budgétaires et 0,4% de dette validée par l’Etat central. Cette dette de l’administration centrale se compose 71,9% sur le plan extérieur et celle intérieure est de 28,1%, dont 8% reste à payer depuis plus de trois mois.
Innocent D H