Ces statistiques viennent d’être rendues publiques par le Ministère de l’Emploi et de la Formation professionnelle (Minefop) dans le cadre d’une étude intitulée « Estimation potentielle emplois attendus du BIP 2020 ». Une étude réalisée par une équipe pluridisciplinaire constituée des responsables et cadres de la Cellule des études, de la prospective et des statistiques (CEPS) en collaboration avec l’Observatoire national de l’emploi et de la formation professionnelle.
Compte des effets induits de la menace du coronavirus, l’enveloppe budgétaire dédiée à l’investissement de l’Etat du Cameroun, a été revue en baisse. Elle est passée de 1505,5 à 1263,3 milliards de FCFA. Ce qui révèle une baisse de de 242,1 milliards en valeur réelle et 16% en valeur relative. Cette réduction du Budget d’Investissement public (BIP) a entraîné dans la foulée une perte du nombre d’emplois susceptibles d’être consolidés de 15,6%, soit 42 768 opportunités de travail permanent, temporaire ou occasionnel qui sont perdues. Pourtant le Cameroun projetait pour l’exercice 2020, créer ou consolider 273 928 emplois en « opportunité de travail » grâce au BIP.
L’on apprend que le secteur des infrastructures de petites et moyennes tailles est le plus impacté par les méfaits de la Covid-19. Considéré comme le plus grand pourvoyeur d’emplois, ce secteur regroupe les bâtiments, forages et mini adductions d’eau, routes et les pistes rurales entre autres. Le Ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Issa Tchiroma Bakary indique que, ces activités représentent 53% des tâches et près de 37% des allocations en termes de crédits de paiements.
Le membre du Gouvernement propose une solution pour réduire ces pertes. Les administrations publiques devraient privilégier des activités génératrices d’emplois dans le BIP à l’instar des constructions utilisant les techniques de haute intensité de main d’œuvre (Himo), conseille le Minefof.
Innocent D H