L’argent va servir à financer les études détaillées et les travaux de renouvellement de cette ligne longue de 330 km inaugurée en 1974 et jamais renouvelée depuis lors. L’information a été donnée par le chef de coopération de la délégation de l’Union européenne (UE) au Cameroun, Arnaud Demoor à l’ouverture de l’atelier de validation des études de faisabilité et d’avant-projet sommaire de ce projet, organisé le 06 mars dernier.
Un peu plus de 360 millions ce chiffre le montant du financement des études par un don de l’UE via la facilité de coopération technique. Il s’agit d’un instrument financier qui permet la maturation des projets en blending (mix prêt-subvention), note-t-on. De l’argent retenu pour assurer cette réalisation de la ligne ferroviaire Belabo-Ngaoundéré. Dans le cadre de l’aide publique accordée au Cameroun par l’UE, les 43 milliards de la Banque européenne d’investissement (BEI) viennent se greffer à un don de 15,44 milliards de FCFA et la convention de financement a été signée le 21 février 2019 à Yaoundé.
Pour la réalisation de ce projet, il est révélé que 58,44 milliards de FCFA sont déjà disponibles sur les 100,84 milliards nécessaires. En ce qui concerne le financement manquant, il pourrait venir de l’Agence française de développement (AFD), apprend-on.
Buts du récent atelier
L’atelier du 06 mars dernier, a permis principalement de procéder à l’analyse de la faisabilité du renouvellement de la voie ferrée entre Belabo et Ngaoundéré. Il visait également, à informer le Gouvernement camerounais sur la meilleure solution d’investissement afin de mieux répondre aux demandes de trafic actuelles et à venir sur ladite voie, tout en prenant en considération les paramètres aux plans institutionnel, financier, social et environnemental. Étaient aussi au cœur des assises de Yaoundé, l’analyse de plusieurs variantes d’aménagement et la proposition d’une solution au ministère en charge des Transports sur la base d’une analyse multicritères.
La réhabilitation annoncée de cette voie ferrée est compatible avec les priorités de la Commission européenne, notamment à travers les impacts attendus que sont entre autres, l’augmentation du trafic de passagers grâce à la facilitation des conditions de mobilité, les économies sur les frais d’exploitation et la durée du voyage, l’amélioration de la sécurité des transports, la réduction des émissions de gaz à effet de serre qui sera rendue possible par le transfert modal du routier vers le ferroviaire, fait savoir Arnaud Demoor.
Innocent D H