Le chef de cette Commune d’Arrondissement situé entre Edéa et Douala a rappelé aux responsables des entreprises Razel - Ferreira et autres qu’il est temps de respecter les engagements qu’ils ont pris au moment de leur arrivée dans cette localité
Dans une correspondance qu’il leur a adressée, sa Majesté Séraphin Motassi Hiol - Chef du village de Logbadjeck leur accorde un délai supplémentaire, afin qu’ils respectent les clauses consignées dans les cahiers de charge et si cela n’est pas fait, l’autorité traditionnelle promet que “ des actions visant à interdire les activités de ces entreprises seront menées dans les tous prochains jours…”.
Quelques extraits de la correspondance
“ A la suite de nombreux échanges devant l’Autorité administrative de notre Arrondissement courant 2021, vous vous êtes engagés à débuter des actions de développement, en attendant la signature du cahier de Charges qui aurait dû intervenir au plus tard fin Octobre 2021…
Le temps pour vous de produire un document qui devait intégrer les différents coûts de réalisations à faire dans des domaines bien précis; Or, il se trouve que depuis ce temps, rien n’a véritablement bougé, les premières réalisations que nos populations attendaient avant le début de l’année en cours ( 2022) ne sont pas visibles et jusqu’à présent, les différents cahiers de charge n’ont pas été signés…
Aussi, nous vous invitons à une autre rencontre devant l’Autorité Administrative au plus tard le 1er Mai 2022, ceci dans l’optique de la préservation de nos relations qui se trouvent fortement perturbées…”.
Les abus que vivent les populations autochtones
Il est au préalable, important de rappeler qu’une dizaine de carrières, voire plus, sont installées à Logbadjeck. Elles sont dirigées par des français, des chnois, des portugais et bien d’autres qui produisent du gravier en grande quantité.
Cependant, ces expatriés se croient tout permis et n’hésitent par exemple pas à renvoyer chez eux, et parfois sous de fallacieux prétextes ( difficultés économiques), des membres de leur personnel recrutés localement.
Les postes ne restent pourtant pas vacants et les autochtones sont remplacés presqu’automatiquement par des ouvriers venus des autres contrées. Une violation manifeste des conventions et engagements pris auprès des autorités traditionnelles, au moment de leur installation dans la localité.
L’heure n’est plus à la négociation
Les copies de la correspondance sus - mentionnée ont été déposées auprès de toutes les Autorités, dont le silence peut quelquefois susciter des interrogations; Surtout lorsqu’on sait de quelle manière les grosses industries exploitent les richesses de cette contrée, tandis que les Populations autochtones n’en bénéficient point, ou très peu, sans parler de la dégradation de la Forêt et de la Faune.
Nicole Ricci Minyem