La convention de financement vient d’être signée à Yaoundé entre le ministre camerounais de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire (Minepat), Alamine Ousmane Mey et le chef de la délégation européenne en République du Cameroun, Hans Peter Schadek. Le financement de l’Union européenne (UE) tombe à pic au moment où la Société de Développement du Coton du Cameroun (SODECOTON) connait comme la plupart des entreprises du pays les effets induits de la crise sanitaire due au Coronavirus.
Selon les chiffres relayés par nos confrères de la Cameroon Radio Television (Crtv), le Cameroun ambitionne de produire 400 000 tonnes de cotons-graines à l’horizon 2022 et 600 000 tonnes quatre ans plus tard. C’est sans doute pour permettre à cette agro-industrie camerounaise d’atteindre ces objectifs que l’UE dans l’excellence de sa coopération avec le Cameroun vient de mettre à la disposition du pays cet appui financier important. Il s’agit d’une enveloppe de 15,5 millions d’euros, soit plus de 10 milliards de FCFA. Cette somme est inscrite dans un projet dénommé Accompagnement des mutations du Bassin Cotonnier (ABC).
De manière plus explicative, le financement est composé d’une contribution de l’Union européenne qui est de l’ordre de 9,5 millions d’euros et d’une deuxième de 06 millions d’euros allouée par la République fédérale d’Allemagne. De sources bien introduites, c’est un début engagé car d’autres appuis financiers seraient en gestation.
Etant donné que la SODECOTON ambitionne augmenter sa capacité productive, cette opération de mixage prêt/don, de « blending » sera d’un apport hautement significatif. Pour la campagne de 2019-2020, les prévisions de récolte en tonnage du Coton graine dans cette entreprise sont estimées à 330 000 tonnes, comparativement à 320 074 pendant la campagne précédente. L’aide de l’Union européenne permettra également à la structure de faire face aux multiples problèmes auxquels elle est confrontée dans la partie septentrionale du pays. Ces difficultés sont entre autres liées à : la productivité de la culture du coton mais aussi des cultures vivrières ; la sécurisation du foncier et la gestation durable des terres ; la bancarisation des transferts financiers en milieu rural, apprend-on.
Innocent D H