C’est un communiqué qui date du 11 août 2020 et faussement signé par le ministre délégué à la défense. Elle annonce le recrutement de 2.600 commandos d’élites dont 600 pour la Garde Présidentielle (GP) et 2.000 pour le BIR.
La machine à fake news est en marche et s’attaque à toutes les institutions de la République. La fabrication des documents administratifs est devenu le travail préféré de certains acteurs tapis dans l’ombre. Qu’est ce qui peut bien justifier que des individus mettent en commun leurs intelligences pour faire croire aux jeunes camerounais qu’un recrutement est annoncé au sein des forces armées ?
Le premier objectif manifeste de ces agents de déstabilisation, c’est bien sûrement une attaque voilée contre l’armée de notre pays. En effet, lorsqu’une annonce comme celle-là intervient, toute la chaîne de responsabilité des agents de l’Etat responsables de ce recrutement sont mis en branle en attendant des indications supplémentaires de la hiérarchie militaire. Or, lorsque rien n’arrivera parce que c’est du Fake, il y aura à nouveau une sorte de démobilisation au sein des troupes. L’industrie fera alors diffuser dans les rangs des informations comme quoi la haute hiérarchie a stoppé une initiative qui pouvait permettre aux autres forces en cours d’utilisation sur les terrains des combats d’être relayé.
Il n’est toujours évident de cerner tous les contours de telles initiatives. Mais il reste clair que c’est la sérénité au sein des rangs qui est visée. Mais seulement, ils n’y parviendront pas.
En cette période fatidique pour l’Etat du Cameroun où l’armée est au cœur de l’actualité du fait de la multiplicité des opérations en cours sur le territoire national et à l’extérieur du pays, nous pouvons constater que l’industrie à fake news s’acharne particulièrement sur les éléments de nos forces de l’ordre et de défense. Quand ce ne sont pas des communiqués de fausses annonces de recrutements qui sont mis en circulation, ce sont des opérations militaires qui sont taxés d’avoir enfreint les droits de l’homme et des citoyens. Ou encore, des agents de forces de défenses individuellement attaqués et parfois assassinés dans les cadres de règlement de compte du fait de la bravoure dont ils ont été l’objet pendant les opérations où ils étaient mêlés.
Il n’y a aucun recrutement de 2.600 commandos en cours. Les jeunes camerounais intéressés par le métier des armes et la défense de l’intégrité du territoire seront informés par les voies officielles, dont les médias nationaux (CRTV, Cameroon Tribune, Agence Cameroun Presse…) lorsqu’effectivement un recrutement sera lancé.
Stéphane NZESSEU