Cette salle de contrôle, nantie d’équipements adéquats et reliée au système de caméras de vidéo-surveillance nationale a été inaugurée le 24 septembre 2018 par le secrétaire d’Etat à la Défense (Sed), Galax Etoga.
Selon le Sed, ce projet donne à la gendarmerie nationale «un outil de commandement en temps réel, en tout temps et en tous lieux». Et parlant toujours de cet outil qui vient d’être couplé au système national de vidéo-surveillance et à des postes de commandement mobile, le Sed ajoute: «cette importante infrastructure fournira ainsi, en s’appuyant sur le backbone de la fibre optique de Camtel, des moyens de communication en voix, données et images».
Pour Galax Etoga, cette évolution n’est rien d’autre qu’une nouvelle étape dans l’amélioration du cadre de travail des personnels de la gendarmerie nationale implémentée par «le haut commandement».
La modernisation des transmissions de l’armée commence il y a deux ans, quand le président Paul Biya acte le projet de doter la gendarmerie d’une salle de contrôle dernier cri. Le projet est confié au conseiller technique du président en charge des bataillons d’intervention rapide (Bir). Ce dernier travaille en étroite collaboration avec le service des transmissions de la gendarmerie sous le contrôle du général de brigade Elokobi, directeur central de la coordination de la gendarmerie.
A cet attelage est associée l’entreprise Israël Goran, le fournisseur technique de droit israélien. La présence des Bir dans ce projet laisse bien entrevoir que la modernisation des transmissions de l’armée se conjugue avec le renforcement de la sécurité sur l’ensemble du territoire national. Une priorité pour l’exécutif, qui a d’ores et déjà résolu de renforcer l’efficacité du système national de vidéo-surveillance, qui va passer de 700 à 1500 caméras dans les prochains jours.
En attendant, trois caméras longue portée ont été installées à Bamenda et dans ses environs, une zone considérée comme l’un des épicentres de l’insurrection armée qui déchire actuellement les deux régions anglophones du pays. Selon une indiscrétion puisée à bonne source dans le commandement militaire, la nouvelle infrastructure de la gendarmerie doit «fournir en priorité aux unités sur le terrain des opérations une communication efficiente avec le commandement afin de toujours prendre des bonnes décisions».
A côté de cette priorité, la gendarmerie nationale se dit aussi maintenant bien outillée pour assurer le contrôle pendant les grands évènements. Le patron de la gendarmerie n’en fait d’ailleurs pas un mystère.
Galax Etoga affirme que cette nouvelle infrastructure va améliorer de «manière substantielle l’efficacité de l’armée dans l’exécution de ses missions au quotidien, et en particulier dans la résolution des crises sécuritaires que traversent le Cameroun». Plutôt une bonne nouvelle pour le pays, qui se prépare à organiser la Coupe d’Afrique des nations (Can) de football l’année prochaine.
La modernisation des transmissions s’accompagne de l’acquisition de véhicules de terrain capables de suppléer les faiblesses des caméras de surveillance. Pour l’instant, l’exécutif a mis trois véhicules de ce type à la disposition des bérets rouges. Le premier servira dans la première région de gendarmerie à Yaoundé. Les deux autres ont été affectés dans deux autres régions militaires installées dans les villes de Douala et de Garoua.
La promesse a été faite, si on s’en tient aux indications d’une source anonyme, de doter les régions de gendarmerie de Bafoussam et de Maroua de commande cars dans les prochains mois.
Otric N.