Ces viols ont été favorisés par la crise sociopolitique présente au Nord-Ouest et au Sud-Ouest.
Le viol est une réalité au Cameroun. C’est ce que révèlent les chiffres mis à la disposition du public par le Système des Nations Unies. Même s’il convient de reconnaître qu’il est difficile d’avoir des données réelles de cette violence faite aux femmes du fait du silence de certaines victimes, il reste qu’il est possible d’avancer avec des données approximatives.
Le Système des Nations unies parle donc pour les deux régions anglophones du pays, de 60 viols commis durant le seul mois d’octobre 2019. A côté du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, le Snu fait état de 1016 cas de violences déclarés dans les dans les départements du Logone-et-Chari, du Mayo-Sava, Mayo-Tsanaga. Dans lesdits cas, on a noté que 11% étaient des cas de violences sexuelles et 8% de viols.
Le Cameroun n’étant donc pas épargné de ce problème, le Ministère de la Promotion de la Femme et de la Famille est activement engagé dans la campagne des 16 jours d’activisme contre les violences basées sur le genre. Cette campagne est rendue à sa 13e édition. Elle a pour thème : « Orangez le monde : la génération égalité s’oppose au viol ».
Parlant des cas spécifiques trouvés dans les deux régions anglophones, le Ministre de la Promotion de la Femme et de la Famille rappelle qu’il y a des dispositions juridiques. Cependant, elles ne sont pas respectées. Les chiffres tendent à grimper au Nord-Ouest et au Sud-Ouest, du fait de la crise. Un fait qui ne réjouit pas les autorités.
Saisissant donc le temps de la campagne, Marie Thérèse Abena Ondoa le chef du département ministériel en charge de la promotion de la Femme et de la Famille va jusqu’au 10 décembre 2019, va faire entendre la voix des différents mouvements de femmes dans les régions et les secteurs qui s’attellent à prévenir et à éliminer la violence à l’égard des femmes. Il sera aussi question de plaider pour des spécifiques au sein des institutions et des environnements de travail. Elle sera accompagnée des différents partenaires du Ministère.
Liliane N.