Selon une source sécuritaire, les deux pêcheurs camerounais ont été « copieusement fouettés jusqu’à ce que mort s’en suive ». Ce malheureux incident s’est produit précisément le 02 juillet dernier à Boua. Depuis quelques jours, les pêcheurs camerounais dans cette zone ont perdu la quiétude car régulièrement pris en otage par les terroristes de la secte Boko Haram.
Djibrine Massari et Mahamat Adjit sont les deux pêcheurs camerounais qui ont eu la mort le 02 juillet dernier dans les eaux territoriales nigérianes du Lac Tchad. L’on apprend que les membres de Boko Haram les « ont copieusement fouettés jusqu’à ce mort s’en suive ». Cette zone de Boua, depuis qu’elle est passée sous contrôle de la secte, avait été interdite d’accès aux pêcheurs par les terroristes. Arrêtés pour « activité illégale », ils n’ont pas été tués par fusillade, mais par bastonnade. Des pêcheurs sont allés le 04 juillet 2020 récupérer les dépouilles de leurs collègues, mais ceux-ci se sont vus opposer une fin de non-recevoir, renseigne la même source sécuritaire.
Dans ces eaux nigérianes du Lac Tchad, quelques jours avant, c’était huit pêcheurs qui étaient pris en otage. Depuis lors, quatre ont été relâchés, et quatre autres, originaires du village Golmo Kotoko, sont toujours entre les mains des terroristes.
La zone du Lac Tchad est une vaste étendue d’eau et marécages, truffée d'îlots qui ont toujours servi de repaires et de camps d’entraînement à Boko Haram qui n’ont cessé de multiplier des attaques meurtrières et des enlèvements dans les quatre pays riverains : Tchad, Niger, Nigéria et Cameroun.
Rappelons que depuis 2015, les pays de la région luttent contre ce groupe terroriste au sein de la Force multinationale mixte (FMM), une coalition régionale engagée autour du Lac Tchad avec l’aide considérable des comités de vigilance composés d’habitants.
Innocent D H