Publié en début de cette année, le rapport de cette Organisation Non – Gouvernementale classe le Cameroun parmi les dix pays en conflits à surveiller en 2019.
Tanda Theophilus, chercheur au sein de International Crisis Group, estime que « les groupes armés des terroristes de l’ambazonie réussissent des attaques contre l’armée parce qu’ils auraient la maîtrise du terrain. Ces milices ont des campements dans la forêt. Ils frappent et ils retournent dans leur cachette ».
Une assertion tout à fait inexacte, car, tout au long de l’année qui semble être le base de l’étude menée par Tanda Theophilus et ses collaborateurs, l’on a vu les actions des forces de défense et de sécurité. Elles ont, à plusieurs reprises, mis à mal la tranquillité de ceux qui sont appelés séparatistes, en détruisant les campements dans lesquels ces derniers pensaient se retrancher. Ils sont nombreux qui ont été appréhendés et leurs armes saisies. Ce sont les mêmes forces de défense et de sécurité qui, bien que violemment agressées, ont réussi à libérer les otages de ces hors la loi. Certains terroristes, se sentant acculés, ont d’ailleurs répondu favorablement à l’appel lancé par le Président de la République, à travers le comité de désarmement et de réinsertion. Des éléments que n’ont pas pris en compte les responsables d’International Crisis Group.
D’autres réalités, viennent corroborer la pensée de ceux qui estiment qu’il existe bel et bien une réelle ouverture pour le dialogue, d’autant plus que les populations citées dans ce rapport, sous prétexte qu’elles apportent leur soutien aux terroristes sont celles qui, plus d’une fois, se sont levées pour dire au gouvernement qu’elles en ont assez. L’on a vu des sœurs, des mères, des épouses et des filles, pleurer à chaudes larmes, dans les rues des chefs lieux des régions en crise et même à dans la ville aux sept collines, afin de dire à leurs parents ayant pris le mauvais chemin, d’abandonner les armes. Et, bien que très peu perceptibles, les résultats sont là, pour démontrer que leurs cris ont été entendu.
International Crisis Group estime en plus qu’au moins 500 civils et plus de 200 membres des forces de sécurité ont été tués depuis le début des violences. L'ONG considère ainsi que cette crise anglophone est l'un des dix conflits à surveiller en 2019 dans le monde ». C’est possible mais, la politique mise en place par le gouvernement et, la posture républicaine des forces de défense et de sécurité va permettre que les données soient différentes au cours de cette année.
La quête permanente du Président de la République, afin que les fils et les filles de ce pays se mettent ensembles pour la construction de la nation Cameroun est certainement entendue.
Mais, parce que nous sommes dans un Etat de Droit, l’ordre doit régner et, il est tout à fait logique, dans le strict respect des droits de l’Homme que des mesures soient prises, afin de préserver les acquis, d’où ce message du Président Paul Biya : «Si l’appel à déposer les armes que j’ai lancé aux entrepreneurs de guerre reste sans réponse, les forces de défense et de sécurité recevront instruction de les neutraliser. Je suis bien conscient en effet de la désolation que ces insurgés infligent aux populations de ces régions. Cette situation ne peut plus durer».
Nicole Ricci Minyem
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