Le Député du Social democratic front pense tout de même que la décision du Chef de l’Etat est «un pas dans la bonne direction».
L’homme Jean-Michel Nintcheu fait partie de ceux qui ont fait des sorties relatives à la décision du Président de la république concernant l’arrêt des poursuites contre de 289 personnes arrêtées pour des délits commis dans le cadre de la crise socio-politique dans les Régions du Sud-Ouest et Nord-Ouest. «Quand un adversaire pose un acte positif, il faut l’apprécier. C’est un pas dans la bonne direction mais il est insuffisant. Il faut élargir cette mesure à ceux qui ont été arrêtés au Nigéria et engager un dialogue véritable pour résoudre définitivement le problème anglophone. M. Biya constate que la violence n’est pas la solution. On peut gagner la guerre mais pas la paix», affirme-t-il.
Il faut savoir que Joseph Beti Assomo le Ministre de la Défense, chargé de mettre en œuvre la décision du Chef de l’Etat a rendu public la répartition des bénéficiaires. Dans le communiqué du Ministre de la défense publié dans la soirée de ce jeudi 13 décembre 2018, l’on découvre que les personnes arrêtées dans le cadre de la crise anglophone, sont incarcérées dans différentes prisons sur une partie du territoire nationale. Ainsi, sur les 289 bénéficiaires, 16 sont en détention à la prison de Bafoussam, 49 à la prison de Bamenda, 99 à la prison de Buea, 14 à New-Bell Douala et120 à Yaoundé. Selon Joseph Beti Assomo, la liste des deux cent quatre-vingt-neuf personnes concernées sera publiée à l’issue des audiences du vendredi 14 décembre 2018.
En insistant sur le fait que les leaders de la république fantôme d’Ambazonie devraient aussi bénéficier de cette mesure, l’Honorable souligne au passage que le Comité national de désarmement, de démobilisation et de réintégration des ex-combattants dans les régions en crise créé il y a de cela une semaine par décret présidentiel, c’était aller un peu trop en besogne. «L’organisme chargé d’organiser le désarmement est la charrue avant le bœuf. Mais c’est un bon geste. J’avais demandé cela et insister sur le fait que cela devait faciliter le dialogue. Cette mesure vient un peu tard car on aurait dû libérer ces compatriotes depuis. C’est déjà une bonne chose mais Ayuk Tabe et ses amis doivent être libérés. Cela va restaurer les conditions d’un véritable dialogue», déclare-t-il.
Pour lever toute équivoque, le communiqué du Ministre de la Défense indique que cette mesure concerne uniquement les personnes dont l’examen approfondi des dossiers pendants devant des juridictions militaires et les dossiers d’enquêtes en cours ont fait ressortir à leur encontre des charges d’une amplitude de gravité relative. Elle ne concerne donc pas les criminels, assassins et autres dangereux terroristes, ainsi que les commanditaires et planificateurs de la pernicieuse crise sécuritaire en cours dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. La justice poursuit sereinement son cours pour le cas de ces derniers.
Liliane N.