Vincent Sosthène Fouda le président du Mouvement camerounais pour la social-démocratie affirme que le Cameroun ne mérite pas de connaître une violence générée par l’insurrection.
Vincent Sosthène Fouda s’est aussi exprimé sur l’un des sujets à polémique de l’heure au Cameroun. Ledit sujet est en rapport avec la déclaration du 24 août 2020 de Maurice Kamto, que certains ont considéré comme un appel à insurrection et d’autres pas. Pour le président du Mouvement camerounais pour la social-démocratie l’appel à insurrection n’a jamais été un programme politique. L’homme politique dans sa nouvelle tribune pense qu’entendre les armes résonner dans un pays et ses enfants s’ôter mutuellement la vie renvoie à un échec politique.
Retrouvez ci-dessous des morceaux choisis de la tribune du Dr Vincent Sosthène-Fouda
Le crépitement des armes à l’intérieur d’un pays, qui voit des citoyens d’un même pays s’entretuer est toujours un échec des politiques car la politique c’est justement l’art du dialogue et non l’expression de la force des armes. Ce conflit a assez duré, le langage qui l’accompagne est aussi barbare que la rivière de sang qui coule depuis des années et assèche la terre camerounaise.
Notre peuple ne mérite pas une telle violence. Le Cameroun depuis 40 ans regarde sa diversité comme un obstacle à son unité, les guignols politiques n’ont pas compris qu’aucun pays n’est homogène du nord au sud et de l’est à l’ouest. Il nous faut reconnaitre reconnaître cette réalité pour construire notre pays dans le respect de sa diversité qui n’est pas culturelle, elle est linguistique, géographique, anthropologique etc.
C’est une richesse incommensurable. Gouverner un pays ce n’est pas céder à tous les vents aussi je crois que le fédéralisme quelque soit l’habillage sémantique qu’on lui donne n’est pas un modèle de forme de l’Etat dans lequel devrait se fondre le Cameroun. Je crois à la décentralisation parce qu’elle renforce notre Etat communautaire, panse les blessures causées par la colonisation, renforce la capacité des communautés nationales à comprendre ce qu’est un pays c’est-à-dire le dépassement du clan de l’ethnie et de la tribu pour la mise en commun dans une unité qui va au-delà de nos petits intérêts.
La nécessité des peuples à s’autodéterminer n’est pas synonyme de destruction des Etats existants, les régions du nord-Ouest comme celle du Sud-Ouest et une partie du Nigéria rattachée arbitrairement à ce pays frère après la défaite allemande à la Première Guerre Mondiale sont le Cameroun. Je souhaite que le Président de la république crée la 11 ème région comme je l’ai proposé lors du Grand Dialogue Nationale et cette région devrait être la presqu’Ile de Bakassi. Gouverner c’est se projeter hors le régime RDPC et allié ne se projette pas assez.