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Réflexion : La corruption, une spécificité Camerounaise ?

lundi, 16 novembre 2020 09:54 N.R.M

Le débat a été mis sur la place publique par l’honorable François Biba – Député Pcrn du Nyong et Kelle après le drame qui s’est déroulé le 10 Novembre dernier, au palais de justice de Douala – Bonanjo entre les Hommes sensés reflétés le respect de la Loi et du Droit … 

 

« L'asticot est bel et bien installé dans le fruit et y fait sa loi. En 2018, dans une correspondance adressée à son excellence monsieur le Président de la République, le président de la Commission Nationale Anti Corruption (Conac) sonnait l'alarme sur cette gangrène qui mine la justice camerounaise.

"Le versement des dessous de table, le monnayage des décisions de justice et des actes administratifs, les lenteurs judiciaires et l’embourgeoisement des magistrats sont quelques-uns des griefs qui caractérisent le malaise actuel », dénonçait le président de la Conac, Dieudonné Massi Gams.

Et comme par hasard dans cette correspondance les magistrats de Douala étaient installés sur la première marche du podium, avec comme porte-drapeau le procureur de la République près le tribunal de première instance (TPI) de Douala-Bonanjo, « dont les accusations de corruption, d’enrichissement ostentatoire et d’abus divers proviennent de diverses sources ».

 

Malgré cet état des lieux, nous notons le silence inquiétant et peut-être même complice du gouvernement quant à la suite à donner à ce phénomène.

À ce jour, les populations n'ont plus aucune confiance en la justice qui comme elles le disent est "réservée aux riches" car n'ayant pas les moyens financiers pour soudoyer les magistrats.

Combien d'innocents se retrouvent dans nos prisons à cause de la complaisance des magistrats ?

Combien de décisions sont entachées d'irrégularités à cause du penchant malsain des hommes de loi pour le pécuniaire ?

Combien de plaignants se sont vus déboutés parce qu’incapables de "mouiller la barbe" du magistrat ?

 

Le mal ne sévit pas uniquement dans les couloirs des palais de justice, mais est bien installé dans toutes les sphères de la société camerounaise.

Cela va de la secrétaire entretenant des relations avec son chef et/ou patron l'une pour sauvegarder son emploi, l'autre pour ses intérêts financiers et personnels, en passant par la "promotion canapé" devenue un usage commun dans nos entreprises privées, et publiques, pour enfin débouler dans la pratique quotidienne de la rançon des missions et devoirs assignés à certains responsables.

Que dire d'un pays où l'obtention du titre foncier est un véritable parcours du combattant avec des centaines de milliers de FCFA perdus en chemin? Que penser des réseaux qui foisonnent lors des examens et concours? Des réseaux d'attribution de notes dans nos lycées et universités?

Que dire du pot de vin de rigueur pour obtenir un emploi dans une entreprise publique, parapublique ou privée ? Combien de familles se sont-elles endettées à cette fin, combien de familles se sont-elles séparées de leur héritage pour satisfaire à ce rituel?

Le service public n'est pas en reste. Pour obtenir un avancement, il faut monnayer. Pour voir aboutir son dossier dans quelque ministère que ce soit, il faut encore monnayer. Pour légaliser un document, il faut "payer l'encre" et le "droit de signature". La corruption dans le corps de maintien de l'ordre, le contrôle routier, un véritable nid à serpents.

 

Cette corruption atteint également la scène politique où l'on assiste quasi impuissant à la corruption des mentalités pour l'obtention des votes.

Au vu de tous ces faits, Rien de surprenant à ce que le Cameroun, selon un rapport de Transparency International, soit classé 28e pays le plus corrompu dans un classement comprenant 180 pays.

Le 14/12/2011, la loi instituait la création du Tribunal Criminel Spécial (TCS) dont l'objectif était de « mettre en place un dispositif de répression plus efficace et plus rapide pour donner plus de visibilité à l’action des pouvoirs publics » dans la lutte contre la corruption et les détournements publics.

09 années plus tard, les actions de ce tribunal demeurent invisibles. Les procédures prennent toujours autant de temps, la corruption est plus que jamais "la reine de la cour".

Le nouveau code pénal de 2016, quoique prenant désormais en compte certaines infractions de la convention des Nations Unies contre la corruption n'a pas éclairci l'horizon sombre de la société camerounaise. Du chemin reste à faire afin de sortir de cette nasse qui étouffe l'économie nationale et la bonne gouvernance.

 

De ce fait, il est urgent de penser :

● La réforme du système judiciaire qui doit être de mise afin de permettre la sanction des magistrats véreux. Déjà prévue par le code pénal en ses articles 134 et 134 bis portant corruption; article 161 portant trafic d'influence, une application doit être faite de ces dispositions

● La mise en application stricte de l'article 184 du code pénal portant détournement ;

● La mise en application stricte de l'article 312 du code pénal portant corruption de l'employé ;

● L'adoption d'une loi anticorruption ;

● La ratification de la convention de l'Union Africaine contre la corruption enfermée bien au chaud dans les tiroirs des gouvernants ;

● L'application stricte et sévère de l'article 66 de la constitution portant déclaration des biens et avoirs ;

● La sanction et incrimination de l'enrichissement illicite ;

● La revalorisation salariale des fonctionnaires devrait être envisagée ;

● L'affectation des magistrats et des responsables toute administration confondue doit être régulière afin de ne pas laisser le temps de mettre en place un réseau de corruption ;

● La spécialisation des magistrats ;

● Le recrutement des magistrats afin de faire face aux lenteurs ;

● Les autorités administratives, en vertu de l'article 135 du code de procédure pénale, informées d'actes de corruption doivent sans délai porter les faits à la connaissance du Procureur de la République. De même, l'auteur de la dénonciation doit être mis sous protection ».

 

N.R.M

 

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