L’avocat Christian Ntimbane Bomo recommande aux victimes d’envisager des poursuites internationales.
Depuis des semaines, une opération de déguerpissement a cours dans la ville de Douala au quartier Bali. Des familles qui sont déguerpies, se retrouvent à la belle étoile. Des voix s’élèvent pour dénoncer cet état de choses. Pour les avocats comme Christian Ntimbane Bomo, rien ne peut justifier ce qui se passe à Bali.
Retrouvez ci-dessous sa tribune
NON À L'EXPROPRIATION DE LA COMMUNAUTÉ BELL DE SES TERRES ANCESTRALES DE BALI À DOUALA AU CAMEROUN!
Quelque soient les raisons juridiques évoquées, titres fonciers ou pas, déclaration d'utilité publique ou pas, l'importance du projet de développement ou pas , l'Etat du Cameroun n'a pas le droit légitime d'exproprier des peuples autochtones sur leurs terres ancestrales.
Ailleurs, ça se négocie.
Qui d'entre nous accepterait - il d'être expulsé de son village natal?
Bali est le village de cette communauté Bell.
Ils n'ont pas un autre village.
L'Etat du Cameroun est une construction administrative qui est née après l'installation des communautés Bell sur leurs terres.
Les lois sur le régime foncier n'ont aucune légitimité pour exproprier un individu de ses terres d'attachement naturel.
La SOCIÉTÉ CIVILE DES RÉCONCILIATEURS dénonce ce qui est en train de se passer à Douala, canton Bell, quartier Bali, où des enfants de ce village sont expulsés de leurs terres ancestrales.
Nous demandons aux victimes d'envisager des poursuites internationales contre cette enseigne hôtelière ,bénéficiaire de cette déclaration d'utilité publique, pour violation des droits humains.
Car le justice camerounaise est incapable de contrarier les décisions prises en haut lieu.
La Société Civile des Réconciliateurs s'engage à mettre à leur disposition leur expertise juridique pour des actions juridiques internationales susvisées.