Pour Djeukam Kameni, une opération de libération de prisonniers politiques dans un pays ne doit pas concerner uniquement des militants d’un parti.
A moins d’un mois du lancement de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) 2021, Maurice Kamto a décidé de lancer une opération qui vise la libération des militants de son parti politique le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC). Il s’agit précisément des militants arrêtés pour les marches du 20 septembre 2020 organisées par le MRC. Du point de vue de l’homme politique Djeukam Kameni, une opération comme celle-ci doit chercher la libération de tous les prisonniers politiques et non seulement ceux appartenant à un parti.
Retrouvez ci-dessous la tribune de Djeukam Kameni
UNE BATAILLE POUR LA LIBÉRATION DES PRISONNIERS POLITIQUES RÉPOND À DES RÈGLES PRÉCISES :
PAR DJEUKAM TCHAMENI.
1- on demande la libération de TOUS les prisonniers et pas juste ceux d'un parti politique
2- Pour cette raison, on associe à la démarche toutes les organisations ayant des prisonniers
3- on y associe aussi des associations de la société civile et des personnalités influentes
4- on ne confie jamais le leadership d'une telle démarche à un parti politique, car un parti est par nature clivant.
Or la lutte pour la libération des prisonniers doit rassembler toutes les bonnes volontés
5- on ne lance JAMAIS une telle initiative quand il y a une forte distraction comme la CAN
6- On ne rame pas à contre-courant des petits amours du peuple quand on veut solliciter son soutien immédiat. Les camerounais aiment le foot, l'opium du peuple.
Celui qui est contre la can n'aura pas leur attention, encore moins leur soutien dans l'immédiat.
7- Compter prioritairement sur les étrangers pour libérer nos prisonniers est une erreur monumentale.
C'est le rapport de forces interne qui ultimement determine le résultat de la lutte