Mis à part quelques ascètes capables de faire montre d’une capacité particulière à résister à toutes sortes de provocations, la plupart des hommes a un seuil de tolérance à ces dernières assez bas. Une fois ce seuil atteint chez la plupart, laisse généralement le pas à la raison, l’expression de l’émotivité dans ce qu’elle a de plus vil. C’est nous étant remémoré ce qui précède, qu’a résolument cédé la place au recul, l’embryonnaire révolte qui fut la nôtre suite à l’attaque perpétrée dans la localité de Bangourain par les terroristes-sécessionistes ambozoniens hier dimanche 23 décembre 2018.
Cette attaque a suscité de notre part deux interprétations. La première est la recherche désespérée de l’exacerbation de la division francophones contre anglophones prétexte à l’introduction de ce billet et la seconde, fondée sur les pertes importantes enregistrées dans les rangs des sécessionnistes, tend à démontrer qu’il s’agit ni plus ni moins d’une quête de ressources par certains pour détaler.
Francophones VS Anglophones
Jusqu’ici, nonobstant quelques escarmouches enregistrées dans quelques localités frontalières à leur chimérique Etat, les sécessionnistes ambozoniens s’étaient cantonnés dans ce dernier à subir les coups de boutoir de l’armée et à terroriser leurs propres populations auxquelles ils font subir au quotidien, les pires des exactions. Par cette première attaque d’envergure hors de leur territoire, attaque ayant causée enlèvements, mort d’homme et d’importants dégâts matériels, outre pour s’approvisionner, du leur, savons nous, cela étant devenu compliqué, l’objectif visé semble-t-il est de susciter la révolte des « francophones » toute chose de nature à mener ces derniers à commettre des actes incontrôlées pouvant aboutir en un conflit entre cette division qu’ils se battent à exacerber et qui ne repose sur aucune réalité sociologique : francophones contre anglophones. L’affaire est plutôt mal embarquée pour nos chantres de la division et ces derniers devront cravacher plus durement car depuis le début de cette crise, malgré les attaques contre les ressortissants de la zone francophone, aucun cheveu d’un frère Bakweri, Banso, Bagnague… eux-mêmes victimes du reste, n’a été touché en représailles et rien n’indique qu’il puisse en être autrement. De toute évidence donc, le seuil de tolérance à la provocation de la cible visée n’a pas été atteint. L’atteindront-ils ? En auront-ils le temps ? C’est lui-même qui nous le dira.
Rançonnons et fuyons
Bien que cette attaque ignoble et lâche ait causé de graves et irrémédiables dégâts humains et matériels, derrière celle-ci, serait-il si osé de voir les derniers soubresauts d’un monstre à l’agonie ? N’étant pas à mesure de faire face à l’armée et ne s’illustrant que par quelques actes de lâcheté ; plus forts qu’à tourner des vidéos et à se prendre en photo que de se battre en guerriers qu’ils prétendent d’être, ne tenant pas sur leur territoire relativement réduit, en manque d’hommes et équipés d’armes les plus dérisoires, est-ce en étendant la zone de conflit qu’ils s’en sortiront ? L’attaque avons-nous appris n’a fait qu’un seul mort. De toute évidence donc, ils n’y sont pas allés tuer et malgré les 28 maisons incendiées, le soin pris par ces derniers de prendre de nombreux otages laisse entrevoir qu’ils sont en grande difficulté et ont besoin de ressources. De là à envisager, par certains, la quête de ces dernières pour détaler, il y’a qu’un pas car Il faut le dire, il ne fait pas bon être chef de guerre ambazonien ces derniers temps. A la fréquence à laquelle ils sont neutralisés, s’ils n’y prennent garde, il n’en restera aucun d’ici les quelques jours qui nous séparent de 2019. Le 20 décembre 2018, succombait sous les balles des commandos du BTAP de Koutaba celui qui se gargarisait de ne pouvoir être tué par aucun homme né d’une femme : le désormais et pas le moins du monde regretté, le pseudo « générale » IVO. Dans la foulée, juste un jour après, tombait sur la route de Mbengwi le nommé Magellan qui s’était illustré dans une vidéo dans laquelle, bardé de gris-gris, et certainement sous l’emprise de quelques substances hallucinogènes osait évoquer le nom de Jésus. Il est miséricordieux certes mais…
Quoi qu’il puisse en être de tout ce qui précède, c’est indéniable, dans cette crise sécuritaire, l’armée camerounaise fait son job. Sans tambours ni trompettes, elle engrange succès sur succès malgré quelques pertes enregistrées dans ses rangs. Elle n’en est pas à ses premiers certes, mais où est-il indiqué qu’être très souvent reconnaissant des efforts, des sacrifices de ceux qui veillent sur nous est mauvais pour leur moral ? Qu’ils trouvent ici encore, l’expression de notre profonde gratitude.
Revenant à l’attaque de Bangourain, nous n’avons aucun doute à ce sujet, les coupables seront traqués et rattrapés par nos braves comme l’ont été ceux qui avant eux se croyaient invincibles. Aux terroristes-sécessionnistes nous disons : le sang innocent que faites couler a été depuis la première goutte versée, la semence de votre défaite certaine, inéluctable et très proche.