L’élue de la Nation, présente à la Chambre Basse du Parlement Camerounais sous les couleurs du Parti Camerounais pour la Réconciliation Nationale se base sur l’affaire du poisson avarié d’Obala pour remettre le débat sur la table et interpeller les pouvoirs publics
Sa tribune
“La saisine et la destruction du poisson avarié par Madame le délégué du Ministère du commerce fait couler beaucoup d'encres et de salives. Et je suis même étonnée d'écouter certains cadres de notre administration se laver les mains. C'est terrible
Toutefois, il faut être admirative du courage de cette brave dame, car il faut le dire, elle a fait montre de beaucoup d'audace et de détermination pour mener cette opération. Elle est à féliciter.
Néanmoins, posons sur la table les questions fondamentales et demandons-nous d'abord pourquoi 70% des produits vendus dans nos poissonneries sont de mauvaise qualité ? Comment cela est- il possible?
Car depuis la disparition tragique de l'hon. Foning Françoise qui avait pu maîtriser ce secteur en son temps nous avait mis à l'abri de ce ping pong indescriptible, et chaque jour qui passe, nous nous engloutissons dans un labyrinthe sans issue.
Je m'explique, elle avait pu (paix à son âme), et en synergie avec certaines administrations, ses partenaires trouver un mécanisme qui nous permettait d'avoir sur le marché un poisson de qualité et à des coûts raisonnables je ne sais pas comment elle faisait pour réussir mais, elle avait pu réussir.
Paradoxalement la signature du décret présidentiel de Mars 2019 portant réorganisation de l'ANOR (Agence des Normes) avait été saluée des deux mains par les consommateurs qui avaient cru à une volonté des décideurs d'assainir ce secteur ( entre autres missions de l'agence) en liaison avec les autres sectoriels notamment le Mincommerce, Minepia, Minader et le Minmidt. Et parfois on se pose même la question de savoir tant de structures pour une même activité ? Et au finish qui fait quoi?
Ce qui est évident c'est que l'ANOR qui a pour mission principale de veiller à la qualité des produits mis en vente sur nos marchés ne fait rien, elle s'apparente à cette structure de trop qui est mise en place pour des récompenses politiques, et qui ne sert à RIEN je dis bien à RIEN, car comment justifier ce qui se passe dans nos marchés?
Malgré les batteries de stratégies hors sol mises en place, et l'impression immédiate qui s'en dégage est que le mal est de plus en plus profond. Car l'ANOR s'est réduite à un observateur passif et bonjour les maladies d'origine alimentaire que nous achetons et consommons tous les jours, il faut le dire, un produit de mauvaise qualité lorsqu'il est consommé est toujours à l'origine des maladies graves et de la mort.
C'est regrettable de voir que dans un pays normal la responsabilité sociétale des entreprises RSE n'est qu'un vain mot utilisé dans les documents au Cameroun, car comment comprendre qu'une entreprise puisse vendre du poisson pourri aux populations”?
N.R.M