L’homme politique Célestin Bedzigui demande aux députés de se porter à la hauteur cognitive de la mission qu’ils doivent remplir à l’Assemblée nationale.
Retrouvez ci-dessous la tribune de Célestin Bedzigui
LES DÉPUTÉS DE L'OPPOSITION A L'ASSEMBLÉE NATIONALE SONT ILS AU NIVEAU?
C'est la question qui vient à l'esprit lorsqu'on prend connaissance de la réaction semblable de deux figures de l'opposition à l'Assemblée Nationale au regard de la concession signée entre une entreprise chinoise et l' État du Cameroun relative à l'exploitation du gisement de fer dans département de l'Océan. Ces deux "Honorables" comparent la redevance que percevra le Trésor Camerounais pendant la concession à la valeur tirée par les chinois de la vente du fer pendant la même période en multipliant le cours boursier de ce produit aux quantités extraites. L'écart considérable entre les deux valeurs justifie leur condamnation sans appel et justifie leur haro au bradage de nos richesses naturelles.
Malgré cette bouffée de nationalisme frappé au coin du populisme, il se d'être dit que nos deux députés l'ont tout faux et pour cause, ils confondent le Chiffre d'Affaires et le Bénéfice.
En effet, en multipliant le cours du fer aux quantités extraites, ils dégagent le chiffre d'affaires réalisé par les Chinois. Celui-la n'est ni la marge brute, ni l'excédent brut d'exploitation, ni le résultat d'exploitation , ni le résultat net après impôts, ce dernier étant le profit réel que le concessionnaire tirera de ses opérations.
Le fait pour ces deux députés de s'appuyer sur une base aussi erronée pour alerter l'opinion peut-être la raison d'une préoccupation justifiée: le discours populiste gagne-t-il l'esprit de certains hommes politiques au détriment d'une réflexion mature?
La préoccupation est d'autant plus fondée que la signature de cette convention de lingne durée et portant sur une ressource naturelle aurait du donner lieu à un examen par le Parlement. Que cette exigence ne soit pas formulé par ces parlementaires est une grande défaillance.
Vivement que nos députés se portent à la hauteur cognitive de leur mission; s'ils n'y consentent, la confiance a eux faite par le peuple s'entrouvera trahie...
Nous ne devons pas l'accepter.