Tel est l’axe de réflexion proposé par Anne Feconde Noah, Porte parole du Parti Camerounais pour la Réconciliation Nationale.
« Si l'optimisation de la dépense publique a toujours été une préoccupation majeure au Cameroun, la survenance de la crise de la Covid-19 et son inévitable impact économique sur les prévisions budgétaires, en font désormais un impératif.
Au nombre des postes de dépenses à questionner dans l'urgence, il y a ceux issus de la superposition de structures publiques et parapubliques budgétivores, mais ayant soit le même objet, soit des objets raprochables.
Cette superposition est visible dans plusieurs secteurs, mais je prendrais comme exemple d'illustration, celui des petites et moyennes entreprises, dans lequel ce système de doublonnage multiplie les doubles emplois. Un toilettage y est nécessaire.
Il existe au Cameroun :
1- Un ministère des PME
2- Une banque des PME
3- Un bureau de mise à niveau des PME
4- Une agence de promotion des PME
5- Une agence de promotion des investissements dont l'objet est certes plus étendue.
Si la pertinence du ministère des PME est évidente même si l'on essaye encore de mieux cerner son apport réel, tout comme celle de la banque des PME, qui devrait néanmoins être refinancée ; il y a lieu de questionner l'apport des structures 3 et 4.
Toutes les 2 coûtent chers à l'Etat, en terme de fonctionnement, mais encore leurs missions sont similaires. Même les jeux de mots les plus subtils, ne sauraient faire de différence nette entre les deux structures susvisées.
D’ailleurs c'est très laborieux de leur trouver un impact avéré sur le rayonnement des PME locales. L'agence de promotion des investissements privés quant à elle, interroge sur la traçabilité de ses résultats, au regard des espoirs que sa création a suscités.
Même si elle n'est pas limitée aux seules PME, leur promotion doit légitimement faire partie de ses missions si l'on s'en tient à son objet.
Au lieu de maintenir l'agence de promotion des PME, et le bureau de mise à niveau des PME, l'API dont le potentiel est sous utilisé, pourrait reprendre leurs missions.
La promotion des PME se ferait entre autre par le bénéfice des incitations visées par la loi n0 2013/004 du 18 Avril 2013,et naturellement la formation.
Jusqu'ici l'API même n'échappe pas à l'opacité des procédures désormais naturelle au Cameroun, malgré son incidence négative sur la réputation et l'économie de notre pays. C'est le moment de travailler sur ce point, pour plus d'efficacité.
L'agence de promotion des investissements privés a quelquefois délivré des agréments à des investisseurs étrangers, qui s'en seraient servis pour lever des financements et se fondre dans la nature. Sans égards pour les projets initiaux.
Il est temps de donner la priorité aux investissements privés locaux, dont le suivi est plus aisé, mais dont les activités génèrent également des recettes à l'Etat.
Pour amortir l'impact économique de la COVID-19, la dissolution de l'APM et du BMNPME est une solution, ou tout au moins leur transformation en des directions logées au sein du ministère des PME.
Dans une telle hypothèse, les personnels seraient redéployés au ministère et à l'API. L'ANOR devrait de la même façon être logé au MINMIDT.
C'est une solution applicable à tous les cas similaires ».
N.R.M