Anne Féconde Noah affirme qu’il n’est pas juste de toujours pointer du doigt le gouvernement même pour des atrocités commises par les groupes sécessionnistes.
Le meurtre d’une jeune femme dans la ville de Muyuka par les séparatistes continue de susciter l’indignation des camerounais basés au pays et hors du Cameroun. Après les hommes politiques Me Akéré Muna et le Député Cabral Libii, Anne Féconde Noah connue comme la porte-parole de l’élu du Parti camerounais pour la réconciliation nationale monte au créneau pour dénoncer cette fois-ci, les exactions commises par les séparatistes.
Responsabilité
Ecrivant à ses compatriotes, la femme politique qui a accompagné l’Honorable Cabral Libii lors de l’élection présidentielle de 2018 a demandé que les responsabilités des violences commises sur les populations soient bien établies. Anne Féconde Noah semble fatiguée de voir toujours le gouvernement être indexé comme responsable de ce qui se passe au Nord-Ouest et au Sud-Ouest. Pour elle, il est injuste de toujours mettre sur son dos des forfaits même perpétrés par les groupes séparatistes.
«C'est injuste et de mauvais aloi de continuer de tenir le gouvernement pour seul responsable de la crise dans le NOSO, et de responsable immédiat des atrocités perpétrées par les combattants sécessionnistes. On ne peut pas se permettre de faire des nuances politiques lors que l'inimaginable se déroule impunément sous nos yeux. Les exécutions des citoyens sont plus insoutenables les unes que les autres, c'est à en perdre le sommeil! Continuer avec la langue de bois est désavantageux pour nous tous, il faut craindre que cette barbarie qui est de manière disproportionnée attribuée au régime actuel lui survive», peut-on lire dans la tribune d’Anne Féconde Noah.
Demande aux sécessionnistes
Pour la porte-parole de Cabral Libii, le degré de violence vu dans les exécutions sommaires faites au Noso sont telles qu’il n’est pas judicieux de chercher à politiser ce qui se passe. Parce qu’on court alors un risque de voir ces atrocités se poursuivre même sous un autre régime qui viendrait à gouverner le pays. Pour elle, il est impératif de dire aux sécessionnistes d’arrêter au plus vite cette animalité.
«Ce n'est donc pas le moment de teinter l'horreur en politisant davantage la mort. Il est bon de garder à l'esprit que si ça continue ainsi, le prochain président du Cameroun pourrait hériter de cette crise sans avoir rien demandé. A ce niveau de cruauté, la mauvaise foi est un luxe qu'un Camerounais conscient des enjeux ne peut se permettre. Je condamne avec la plus grande fermeté cet autre Inhumanité, cette exécution immonde qui entachera longtemps la mémoire des auteurs. Ça ne se nuance pas, il n y a aucune excuse à ça; aucune revendication politique y compris celle d'un «Etat indépendant» ne saurait justifier de telles ignominies. Les groupes sécessionnistes doivent immédiatement mettre un terme à cette animalité», peut-on lire dans la tribune d’Anne Féconde Noah.
Rappel
La jeune femme de Muyuka a été tuée à coups de machette à Bamenda par les sécessionnistes. Elle était soupçonnée par ces derniers d’être un indic de l’armée. Les images de son assassinat ont rappelé le meurtre de Florence Ayafor qui a été aussi décapitée par les Amba Boys.
Liliane N.