Dans une récente sortie relayée par le site d’information Agence Cameroun Presse, le président du PCRN tance certains praticiens de la politique comme étant des personnes qui mènent un combat sans être capables de payer le prix qu’il faut pour la réussite de celui-ci. Cabral Libii qualifie de clandestin politique ceux qui sont incapables de payer le prix pour l’alternance au Cameroun.
Un clandestin qui s’ignore
Dans la réplique qu’il apporte au Président du PCRN, le jeune militant du parti de la renaissance indexe le choix politique du leader de 11 millions de citoyens. « Tu es le premier passager clandestin car clamant partout que ton parti est républicain et national tu es allé dans ton village te faire élire député pourtant tu vis à Yaoundé depuis des années. Avais-tu peur d’une défaite à Yaoundé, Bafoussam, Garoua, Foumban… Tu as vraiment eu raison de choisir l'agence du village car même si on t'arrête la sanction sera moins grave. C'est ça ? »
Plus grave, dans sa réponse, Mohamed Fomagha estime que le représentant du peuple camerounais à l’Assemblée nationale surfe sur des vagues qui ne servent pas l’unité nationale : « Tu surfes sur le tribalisme pour te faire un nom en politique au Cameroun ? Tu nous as parlé de fédéralisme communautaire. Tu ne nous as jamais dit le vrai contenu de cet autre projet qui aura certainement pour seul but de t’enrichir. Ton fédéralisme communautaire vise-t-il à unir le peuple Bassa dans le Littoral et dans le centre en une seule entité ? Ou d’unir les Sawa du Littoral et les Sawa du Sud-Ouest ? D’unir le peuple Bororo de L’est à ceux de l’Adamaoua ? À toi de nous dire. »
Dans sa publication, le président du PCRN présente les indices des passagers clandestins. Et on peut très bien percevoir qu’il lance quelques piques au MRC lorsqu’il parle de ceux qui veulent le changement mais dénie l’Assemblée Nationale, le lieu où d’après lui, se font les lois. Or ceux qu’ils taxent de faire de longs discours sur les réseaux sociaux sont ces jeunes camerounais de la diaspora qui ont à plusieurs reprises battus le pavé au vu et au su de tous. Cabral Libii ne saurait renier les multiples marches organisées par le MRC dans plusieurs villes du Cameroun. En fait, selon ce que dit le militant du parti de Maurice Kamto, Mohamed Fomagha, Cabral Libii a plusieurs fois montré qu’il est lui-même plus « passager clandestin » qu’il ne le dit.
Cabral Libii… « passager clandestin » ?
Pour le justifier, Mohamed Fomagha revient sur des faits connus : « Qu’en est-il de tes relations avec le Professeur Nkou Mvondo ? Voilà quelqu’un qui s’est couché pour que tu traverses la rivière et au moment où tu as traversé tu l’as abandonné au bord de la rivière. Oui après avoir mangé tu as cassé l’assiette quand le prof Nkou Mvondo t’a servi. Ce comportement a toujours été celui des passagers clandestins car ces derniers ne connaissent pas combien coûtent le litre du carburant, la maintenance de la voiture mais montent quand-même à bord malgré tout le risque voyager sans payer et tu es un exemple parfait.
Peux-tu nous donner une lumière sur l’argent que tu as collecté par ci et par là lors de la présidentielle de 2018 ? N’es-tu pas devenu arrogant et insolent lorsqu’on t’a demandé de rendre compte de cela ? C’est comme ça que tu devais diriger le Cameroun si tu devenais président de la République ? Un bon passager prêche d’abord par l’exemple mon cher Cabral Libii.
Depuis 2018 la jeunesse est ton programme politique. Mais lorsqu’on fouille dans ta vie on ne voit pas ce que tu as fait concrètement de ta propre vie. Tu avais tellement de plaisir à voyager par avion au point où Armand Noutack est devenu ton ennemi juré juste pour sa divergence d’opinions avec toi. Tu as toujours été un passager clandestin qui ne surfe que sur la facilité, les dons, les discours vaseux et vides de sens… Tu nous as dit qu’un parti d’opposition avait gagné la présidentielle de 2018. Qu’as-tu fait de concret pour que la vérité soit établie ? Quand les vrais opposants étaient dans la rue pour revendiquer la victoire tu étais où ? Sûrement en train de chercher la caution pour être député. Te voilà député maintenant qu’est ce qui a changé dans la vie du camerounais lambda ? Rien de bon. Et tu oses traiter les autres de passager clandestin pourtant tu es le premier. »
Qu’il montre son billet !
Il poursuit. « Très cher Cabral Libii es-tu au courant qu’une guerre civile sévit en ce moment dans la partie anglophone du pays ? Tu as toujours été silencieux mais sur les massacres de Ngarbuh on attendait que tu fasses ne serait-ce qu’un communiqué pour condamner les exactions. Mais rien. Tout ce silence nous montre également qu’un passager à bord est celui qui, étant dans l’engin ne peut aller au secours de son voisin qui crie et meurt. Car en le faisant on peut lui demander de présenter ton billet et il sera muet… Tu es ce passager à bord de la politique Camerounaise qui ne cherche que la facilité, et jamais à mesure de pousser la voiture lorsqu’elle tombe en panne en cours de route.
Enfin, je te conseille de te convertir en bon passager avant de donner des leçons à qui que ce soit. »
Stéphane NZESSEU