L’ancien capitaine des Lions Indomptables du Cameroun en répondant aux questions de Jeune Afrique fait une grande projection dans le futur.
Samuel Eto’o attiré par la chose politique ? Non pour le moment répond le joueur à nos confrères de Jeune Afrique, avant d’apporter quelques nuances. « Peut-être qu’un jour, quand j’aurai 60 ans, je me laisserai tenter par un mandat à la tête d’une mairie… Mais pour l’instant, non. En revanche, c’est pour moi un honneur d’être reçu par des chefs d’État aussi puissants que Vladimir Poutine ou Recep Tayyip Erdoğan. Et tout cela grâce au foot ! »
Néanmoins, il exhorte les africains à un véritable culte de l’effort. « Je veux leur dire : travaillez et vous serez reconnus. Savez-vous seulement d’où je viens ? Jusqu’à l’âge de 10 ans, j’ai grandi à Mvog-Ada, un quartier défavorisé de Yaoundé, non loin de la prison centrale de Kondengui. Puis mon père a été muté à Douala, et notre famille a atterri à New Bell, un autre quartier pauvre, où se trouve le pénitencier de Douala ». Par la suite, il poursuit, « J’insiste sur ce voisinage parce que plusieurs de mes amis d’enfance ont fini derrière les barreaux. J’ai vécu là-bas jusqu’à mon départ pour l’Espagne en 1996 », raconte Eto’o.
Pour lui, il y a mieux qu’une carrière politique dans une vie. Il faut surtout construire demain, clame le joueur. « Ce n’est pas pour ça que je reprends mes études. Pensez-vous que tous les chefs d’État sont allés dans cette université ? Je ne crois pas. En tout cas, ce n’est pas le cas de l’ancien président ghanéen, Jerry Rawlings. Une fois, je lui ai demandé un autographe. Il ne m’avait pas reconnu. Je me suis présenté et lui ai expliqué qu’il était mon modèle. J’admire ce qu’il a fait pour son pays ».
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En janvier 2018, Samuel Eto’o est au Libéria. Il figure parmi les invités de marque du nouveau président George Weah. Au stade, une foule de fans l’acclament. Malgré cette popularité il dit être en retrait de la chose politique. « Cela fait bien longtemps que j’en suis convaincu ! Je suis parti d’en bas, et aujourd’hui j’ai la possibilité d’offrir trois repas par jour à d’autres. N’est-ce pas incroyable ? J’ai effectivement assisté à cette cérémonie. J’étais là pour accompagner George Weah et lui apporter mon soutien ».