La Légende du football Africain qui pour de nombreux Jeunes restent un exemple, une icône s’est confié aux journalistes sportifs africains réunis au sein de la plateforme Afrique Football Médias (AFM).
Occasion pour le Gardien de buts des Lions Indomptables et de l’Olympique de Marseille, de revenir sur les raisons qui selon lui, ne lui ont pas permis d’être, malgré ses deux tentatives, président de l’instance faîtière du football Camerounais.
« Sur l’élection, il faut savoir que quand vous avez une certaine aura, les gens sur - entendent ce qu’il se dit sur vous. C’est comme ça que comme j’ai commencé à jouer très tôt, à 23 ans, on m’appelait vétéran parce qu’évidemment, j’avais commencé à jouer en première division à 16 ans.
J’ai été candidat à la présidence de la FECAFOOT simplement en 1996, puis en 2018. L’élection de 2018 ayant traîné depuis 2013, on aurait pu penser que j’ai été candidat 10 milles fois. J’ai été candidat deux fois seulement et donc, il ne faut pas penser que j’ai toujours été candidat ou que j’ai toujours voulu être candidat.
Maintenant, je vais vous dire une chose : Premièrement, même en sachant que je vais perdre, j’aurais été candidat quand je l’ai été parce que le football camerounais, allant mal depuis l’époque où je jouais puisque je le critiquais en étant joueur, s’il n’y a pas de candidature de qualité, les gens croiront qu’on n’avait pas le choix.
Or, c’est la candidature de qualité qui montre quel est le déphasage entre ce que disent les gens et ce qu’ils pensent profondément entre eux.
Et donc, à peine l’élection terminée, les mêmes gens qui ont voté vont commencer à se plaindre de ce que leur football ne marche pas. J’étais candidat en 96 avec certaines critiques, de 96 à 2020, ça fait 24 ans aujourd’hui. En 24 ans, figurez-vous, on dit la même chose.
C’est-à-dire que ceux qui sont responsables de voter, votent comme pensent leur ventre, comme pensent leur cœur et puis après, leur tête va se plaindre de ce dont ils se plaignaient déjà avant l’élection. Nous apprenons la démocratie et moi, je suis d’accord de faire partie de ceux qui contribuent à faire en sorte qu’on l’apprenne, c’est-à-dire que l’africain se rende compte que la démocratie c’est le moment où il est chargé d’engager quelqu’un.
Il est chargé de recruter quelqu’un qui va être à son service et il le recrute mal, eh bien, il aura de mauvais résultats, qu’on en soit conscients… ».
N.R.M