Le sélectionneur national des Lions U17 exprime sa satisfaction après la victoire de Lionceaux à la finale de la Can U17, qui s’est achevée dimanche dernier en Tanzanie, tout en militant pour le développement du football jeune.
C’est un homme heureux, qui vit l’un des meilleurs moments de sa carrière de technicien de football. Après avoir qualifié les Lionceaux pour la phase finale la 19e édition de la Coupe monde prévue du 5 au 27 Novembre 2019 au Brésil, Thomas Libiih et son staff ont conduit le Cameroun au sommet du football africain des moins de 17 ans, dimanche, 28 avril 2019 à Dar-es-Salam en Tanzanie. « Bravo aux joueurs d’avoir réussi cette grande performance. C’était un match équilibré et la Guinée n’est pas venue en victime expiatoire. Nous avons gagné aux penaltys mais l’essentiel est fait », s’est réjoui l’entraîneur national des Lionceaux au terme de la finale. Avec son groupe, Libiih a réalisé un parcours exemplaire, avec un bilan honorifique de 5 matchs joués, quatre victoires et un match nul. Un résultat qui traduit l’engagement et la témérité de ce promoteur du centre de formation, dans l’encadrement des débutants.
Ce succès ne comble pas pour autant, les attentes de cet ancien Lion Indomptable de la génération 90. Très enrôlé dans la promotion des jeunes, Thomas Libiih déplore le niveau chaotique du football jeune au pays de Roger Milla. Une situation, qu’il espère, trouvera, un début de solution avec le sacre des Lions U17 en Tanzanie. « Nous espérons que cette victoire donnera l’opportunité aux autorités de notre pays de mettre les moyens pour le football des jeunes qui manque de tout. Au sujet de ces joueurs, c’est une belle génération et avec un bon encadrement, je suis convaincu qu’ils peuvent aller très loin. Mais en attendant, encore une fois, le football des jeunes a besoin de soutien », souhaite cet ancien défenseur international.
Vainqueur de la Coupe d’Afrique des Nations en tant que footballeur en 1988 avec les Lions Indomptables, l’ancien défenseur international qui a joué à deux reprises en 1990 et en 1994, la Coupe du Monde, est en train de marquer d’une pierre blanche sa carrière de technicien avec cette prouesse réalisée en Tanzanie. Il entre ainsi dans le cercle fermé des anciens joueurs ayant réussi leur reconversion en tant que technicien. Après une expérience d’entraîneur senior au Cameroun et au Gabon, ce technicien a décidé définitivement de s’engager auprès des jeunes en créant son académie, qu’il autofinance. « Je devais compter sur moi-même uniquement car on ne peut pas compter sur les parents de ces enfants dont la plupart viennent de la rue. Même en sélection, parfois on doit utiliser ses propres moyens pour acheter les chaussures aux joueurs, les Fédérations n’étant intéressées que par les sélections A », a souligné le technicien dans un entretien relayé sur le site de la Caf. Le rêve de cet entraîneur qui conduira dans sept mois son groupe au Mondial, est de voir le football jeune camerounais bénéficier des mêmes intérêts que chez les seniors.
Marie MGUE