D’après l’exposé des motifs de ce projet de loi défendu le 25 mars 2022 devant l'Assemblée nationale par la ministre des Postes et Télécommunications, Minette Libom Li Likeng (photo), la ratification de cette convention permettra au Cameroun de s’arrimer aux standards internationaux en matière de lutte contre la cybercriminalité.
Précisons d'entrée de jeu sur lequel l'Assemblée doit se prononcer devra permettre d'autoriser le Président de la République à ratifier la convention de Budapest sur la cybercriminalité, signée en novembre 2001. En plus de donner l'opportunité au Cameroun « de revoir et de mettre à niveau (sa) loi sur la cybercriminalité pour définir davantage les actes de cybercriminalité et les identifier, afin que les juges soient mieux outillés pour les sanctionner », la convention de Budapest permettra au pays de « bénéficier d’un échange d’expérience et d’un accompagnement des grands hébergeurs » dans la traque des cybercriminels, explique la Ministre camerounaise des Postes et Télécommunications (Minpostel), Minette Libom Li Likeng. Le membre du Gouvernement fait d'ailleurs remarquer, « Vous voyez, s’il y a un problème (actuellement), Google, Amazon, Facebook… ne peuvent pas coopérer pour nous donner des informations ».
Pour rappel, selon l’Agence nationale des technologies de l’information et de la communication (Antic), la cybercriminalité a causé des pertes financières de 12,2 milliards de FCFA à l’économie camerounaise en 2021. Ce qui représente le double des pertes signalées par l’Antic pour le compte de l’année 2019.
Innocent D H