Certains acteurs majeurs de la télévision panafricaine viennent d’être sanctionnés par le Conseil National de la Communication. En tête, le Président Directeur Général de la station, Jean Pierre Amougou Belinga. C’est un autre acte de la guéguerre qui court entre le magnat des médias et son aîné, Martin Mbarga Nguele.
Des informations de bonne source nous donnent des éléments pour comprendre qu’il s’agit ici de la suite du bras de fer qui oppose Jean Pierre Amougou Belinga et une certaine classe politique Beti. Le « Zomloa » est en froid avec certains de ses frères du village depuis quelques mois. Une situation que le magnat des médias a lui-même mis au goût du jour au cours d’une interview sur la télévision qu’il dirige.
La dernière fois que le CNC avait sanctionné Vision 4, c’est le 20 décembre 2017. A cette époque Peter Essoka avait suspendu Ernest Obama, Parfait AYISSI, Francis Bonga, Mekol Pem et le PDG lui-même. Non seulement, la télévision et ses responsables n’avaient pas honoré la décision du CNC, mais immédiatement, ils ont traîné la CNC devant les tribunaux pour contester cette décision de suspension. Et le 12 Juin 2019, la chambre administrative de la Cour Suprême avait confirmé cette décision. Vision 4 contestait la légalité et la légitimité du CNC dans les décisions prises à son encontre. Et visiblement, la justice leur a donné raison. Ceci peut donc justifier que la chaîne de télévision n’ait pas été inquiétée durant toute la période des élections et même après, alors que certains journalistes de cette chaîne de télévision se livraient à des propos empreints de tribalisme et d’encouragement de la haine entre certaines populations camerounaises.
Il est à remarquer ici que le CNC ose s’attaquer (ou punir selon…) cette fois encore à Vision 4 non pas de son propre fait, mais parce que le « Zomloa » n’est plus en odeur de sainteté avec certains de ses « parapluies » d’hier. En effet, le CNC estime que les propos de Mr Amougou Belinga à l’endroit de la communauté Beti est plus violent et plus virulent que les propos tenus sur cette chaîne sur les populations de l’ouest Cameroun et des régions anglophones. Le CNC estime que ce qui a été fait au cours des émissions « Club d’Elite » et des autres journaux à l’endroit de Martin Mbarga Nguele et de Ernest Obama est plus grave que les reportages sur les arrestations de certains camerounais comme George Gilbert Baongla. Manifestement, le clan qui supporte le patriarche Mbarga Nguele et le Ministre Secrétaire Général à la Présidence de la République donnera des forces au CNC pour tenir le coup face aux autres procédures judiciaires qui s’annoncent.
Stéphane NZESSEU