Le célèbre animateur de radio dans la ville de Yaoundé est depuis mercredi dernier dans une cellule de la prison centrale de Kondengui. Alors que des lettres d’excuses fusent de partout, le couple Ayolo n’a pas retiré sa plainte. La rigueur du Directeur du Cabinet Civil et de son épouse peut se comprendre quand on écoute les propos tenus sur ses antennes par cet animateur.
Le film de ces évènements commence avec les incidents de Bruxelles. On se souvient de cette visite privée du Chef de l’Etat qui avait été interrompu par les membres de la Brigade Anti Sardinards. Selon les images et les témoignages de ce qui s’y était déroulé, une bagarre violente avait opposé ces gens de la BAS et les hommes de la garde rapprochée du Président de la République. Le mois de Juillet 2019 va marquer le début des propos agressifs de l’animateur à l’endroit du Directeur du Cabinet Civil.
A cette époque, le Chef de Chaîne d’Amplitude FM ouvre ses émissions en s’interrogeant sur le professionnalisme et la compétence du DCC Samuel Mvondo Ayolo. Il affirmait d’ailleurs « Samuel Mvondo Ayolo est le Directeur du Cabinet Civil le plus incompétent qu’ait jamais eu le Président Paul BIYA ». Durant ses émissions, diffusées entre 09 heures 30 et 12 heures, il n’a cessé de s’en prendre au ministre chargé des questions privées du Chef de l’Etat. Jour après jour il croissait en propos virulents et en accusations à peine voilées à l’endroit de Samuel Mvondo Ayolo. C’était du pain béni pour lui cette affaire de maison supposée achetée par Mvondo Ayolo à Bastos, une occasion d’accuser une fois de plus. Puis ce sera son épouse qui va entrer dans la dance. Le pic sera atteint lorsque l’animateur va dire sur les antennes que le DCC et son épouse « sont des consommateurs de chanvre ».
A l’évidence, dans cette affaire le couple brocardé aura joué de patience. De Juillet 2019 à ce mois de Janvier 2020, l’animateur s’il avait été à un moment donné de bonne foi se serait ravisé et aurait fait amende honorable bien avant cette date. Malheureusement, il a volontairement choisi, sur une période considérable de ternir l’image du Haut Commis de l’Etat. Il est compréhensible que des animateurs se fendent en supplications aujourd’hui, mais il faut dire qu’ils ont eu des mois entiers pour ramener leur confrère à la raison. Mais il n’en a rien été. On ne souhaite à personne de vivre les affres de la prison, mais il faut apprendre pour tout un chacun à être responsable de ses propos.
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Stéphane NZESSEU