Les ateliers de sérigraphie ne désemplissent plus dans la ville de Garoua, le nombre des clients est passé du simple au double. Les employés présents sur les lieux sont partagés entre flocage, impression, et confection des maquettes, chacun saisit à son compte cette veille de campagne électorale ponctuée de nombreuses commandes pour se frotter les mains.
La campagne en vue des législatives et municipales du 09 février prochain s’approche à pas de géant. Dans la région du Nord, certains secteurs d’activité très sollicités en cette veille des échéances, ont le vent en poupe. C’est le cas du secteur de la sérigraphie qui accroche l’attention depuis quelque temps. Les ateliers ne se vide presque plus, les clients font des navettes, et les employés sont plus que motivés à travailler.
Cas pratique, un atelier de sérigraphie situé au quartier Foulbéré au lieu-dit Carrefour Brasserie à Garoua. « Les acteurs politiques se présentent dans notre atelier pour faire imprimer les T-shirts de leur parti politique car le 25 janvier 2020 sera lancée la campagne électorale. Nous nous attelons à faire floquer les T-shirts, les casquettes, les écharpes et les grandes affiches en fonction des commandes, 300, 400 voire 500 », nous confie Boubakari Mana Bello, propriétaire de cet atelier.
Pour les sérigraphes, l’instant est rare car les élections ne se tiennent pas tous les ans. Ils se félicitent ainsi des recettes qui sont passées du simple au double. « Avant, il n’y avait pas d’activités, les caisses étaient mortes. Cependant, avec l’accroissement des commandes nous nous frottons bien les mains », ajoute Boubakari Mana Bello.
Une aubaine pour les employés
Cette période de fortes commandes a même séduit adultes, jeunes et moins jeunes du quartier qui se sont trouvés une place dans cet atelier. Ils conçoivent des maquettes, font du flocage, de la teinture, de l’impression et de l’emballage des gadgets appartement à des partis politiques. « Je me débrouille ici en cette veille des élections. Dieu merci, je peux gagner par jour 5.000 ou 10.000 FCFA », se réjouit Hawaou Moussa. Comme lui, Idrissou Boubakary, étudiant à l’école des mines de Kaélé se dit satisfait. « Je me bats dans la conception des plaques. Je peux gagner 3 à 5 mille francs par jour », déclare le jeune homme.
Autre évènement dans le viseur des sérigraphes à Garoua, c’est la fête nationale de la jeunesse qui s’approche à grandes pas. Ils espèrent également à la faveur de ce grand rendez-vous, voir leurs chiffres d’affaires augmentés.
Innocent D H