Une convention allant dans ce sens a été signée ce Jeudi entre le Ministre des Arts et de la Culture et le Directeur Exécutif du Fonds pour le Patrimoine Mondial Africain.
L’une des principales clauses de ce nouveau partenariat vise la contribution financière annuelle du Gouvernement du Cameroun en faveur du Fonds pour le patrimoine mondial africain.
Mais également, un moyen pour le gouvernement Camerounais selon le ministre des Arts et de la Culture, de « Renforcer sa riche collaboration technique avec le Fonds concernant nos projets du patrimoine mondial…Et, avec l’appui du Fonds pour le patrimoine mondial africain et d’autres partenaires comme l’Unesco, l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature dont l’acronyme est (UICN), le Conseil International des Monuments et des Sites en abrégé (ICOMOS), le Centre International de Recherche, des Etudes et de la Restauration des Biens Culturels dont le sigle est (ICCROM), nous relèverons les défis et ferons davantage de nos richesses culturelles une ressource essentielle et un pilier de notre développement durable ».
Contexte
Il est à noter que le patrimoine mondial, en tant que label, reste un enjeu de développement pouvant générer les ressources économiques et renforcer le dialogue entre différents peuples, en l’occurrence entre les Camerounais et les Sud – Africains.
Le Cameroun compte deux biens sur la Liste du patrimoine mondial, à savoir la Réserve de la Faune du Dja, menacée d’inscription sur la Liste du patrimoine mondial en péril et le Tri-National de la Sangha, bien transfrontalier avec la République du Congo et la République Centrafricaine.
En outre dix neuf (19) biens figurent sur la liste indicative. Les dossiers en cours de maturation seront proposés à l’inscription sur la liste du patrimoine mondial.
Lors de son allocution de circonstance, Pierre Ismaël Bidoung Mkpatt a fait remarquer que le Cameroun a de nombreux autres sites, qu’il souhaite inscrire sur la Liste du patrimoine mondial de l’Unesco et dont les dossiers sont encore en étude. Il s’agit entre autres :
– Du paysage culturel du lac Tchad, qui a été soumis pour inscription sur la liste du patrimoine mondial en 2021
– Du paysage culturel des Diy-Gid-Biy
– Des Monts Mandara
– Des Parcs nationaux de Korup, Takamanda et de Cross River, avec le Nigéria et l’Ancien port d’esclaves de Bimbia.
Des projets qui, selon le membre du gouvernement Camerounais, « sont en fait des sites transfrontaliers, avec les pays voisins et qui favorisent dès lors, le renforcement de l’interaction technique, et politique avec notamment le Tchad, le Niger et le Nigéria. De ce point de vue, ces projets participent à la consolidation du développement, de la paix et de l’intégration dans notre sous-région… ».
Partie prenante
C’est par visioconférence que la cérémonie de signature de ce nouveau partenariat a pu se tenir en présence, outre des principaux signataires, des représentants des ministères des Relations extérieures, de l’environnement et de la protection de la nature et du développement durable, des forêts et de la faune, de l’eau et de l’énergie, des mines et du développement technologiques.
Mais aussi, des représentants des structures spécialisées, à l’instar de : l’African Wildlife Foundation (AWF), la Zoological Society of London (ZSL), dans le but majeur de contribuer au maintien du statut des biens de notre pays au patrimoine mondial…
Nicole Ricci Minyem