Depuis la baisse de l’attention autour de cette maladie qu’est la covid au mois de juin dernier, nombres de camerounais n’observent plus les gestes barrières. Et même dans les rues de Douala, les bacs de lavage de main ont disparu.
La Covid 19 semble encore bien présente au Cameroun, mais les camerounais semblent être immunisés. Au vu des comportements que l’on observe dans les rues, dans les marchés et autre lieux publics, nos concitoyens ne respectent plus les gestes barrières prescrits par le Chef de l’Etat et l’Organisation Mondiale de la Santé.
Nous sommes au marché central de Douala. Les commerçants et les acheteurs grouillent. Personne ou presque n’arbore un cache nez. A l’entrée de ce marché il y a quelques mois, à l’époque où la crise faisait abondamment parler d’elle, les commerçants s’étaient organisés pour poser dans plusieurs secteurs du marché des bacs pour le lavage des mains. Ces petits tonneaux blancs sur lesquels on avait posé un morceau de savon ont disparu. Ils n’existent plus. Une vendeuse de vivre frais nous renseigne que ces bacs n’ont pas mis long à ces endroits.
Au début, il y avait un certain engouement à se laver les mains. Mais très rapidement le découragement est venu, quand il fallait changer l’eau dans le tonneau ou alors acheter un nouveau morceau de savon. Et puis, c’était toujours difficile de servir le client, donc se salir les mains et penser à se les laver tout le temps. Ils ne trouvaient plus d’utilité à ces bacs.
Quartier Bonapriso, sur la rue depuis le carrefour hôtel de l’air en progressant vers Obama Fashion, il y avait à ce niveau plusieurs récipient avec de l’eau et du savon liquide pour encourager les passants à se laver les mains. Chaque entreprise avait pratiquement un récipient à son entrée. Aujourd’hui, tout ceci a disparu tout simplement.
La pharmacie située à ce carrefour, à l’époque de la crise avait mis en place un dispositif qui faisait que les clients n’avaient pas accès à l’intérieur de la pharmacie. Ils étaient servis à travers la porte d’entrée de la pharmacie. Et là encore, les pharmaciens arboraient tous un cache nez et des gants pour éviter le maximum de contact.
Aujourd’hui, c’est à peine s’ils portent régulièrement les masques. Mais déjà les clients se bousculent à l’intérieur de la pharmacie pour acquérir chacun son produit.
Nous avons observé de nombreux endroits, de nombreuses administrations qui jadis exigeaient de se laver les mains et porter un masque pour y avoir accès, qui n’en font plus cas aujourd’hui.
Stéphane NZESSEU