C’est à travers un courrier porté que le ministre dEtat - ministre de l’Enseignement Supérieur a rendu hommage à sa compatriote.
« Je suis heureux d’adresser mes chaleureuses félicitations à notre digne compatriote …qui obtenu le prestigieux Prix Goncourt des lycéens, pour son roman intitulé « Les impatientes »…
Cette jeune et talentueuse romancière, (l’une des plus douées de sa génération) a su ciseler les mots, avec dextérité et perspicacité, pour en extraire le nectar littéraire et conduire le lecteur au bout de l’imaginaire le plus téméraire…
C’est un moment cardinal pour l’histoire de la littérature Camerounaise et pour l’écriture féminine, si fine et si cristalline… ».
Le membre du Gouvernement souhaite le meilleur à cet ambassadeur de la littérature Camerounaise
« Je souhaite bonne chance et un avenir chatoyant à cette plume géniale et étincelante qui fait honneur aux Belles Lettres Camerounaises, Africaines voire mondiales et au combat planétaire que mène la gent féminine pour une meilleure intelligibilité et une visibilité plus flamboyante, à la dimension de son ingéniosité et de sa ténacité… ».
Reconnaissance d’un érudit de la langue de Molière
« Merci, Djaïli Amadou Amal, notre Prométhée au féminin, qui vent d’arracher le feu aux dieux du Goncourt, à Lutèce (Paris), la ville des Lumières. Elle a mis cet élixir à la portée des amoureux de la magnifique langue française, qui « brille de mille feux, comme les étoiles de la Pléiade » (Léopold Sédar Senghor)… ».
Le combat contre les violences faites, à l’instar du mariage forcé
C’est l’un des maux que l’écrivaine décrit dans son ouvrage « Les impatientes », étant donné que malgré les années qui passent et les nombreux plaidoyers menés notamment dans les Régions du Grand Nord, cette pratique a encore cours.
Ils sont nombreux, ces parents qui envoient encore en mariage, des fillettes à peine sorties de l’adolescence, qui ne connaissent strictement rien de la vie et dont l’avenir se limite à « Comment honorer, respecter, obéir au mari, tout en lui faisant au passage, des enfants, garçons de préférence ».
Une ignominie que les adeptes de cette pédophilie défendent en arguant qu’il s’agit de leurs Us et Coutumes, qu’il ont l’obligation de préserver et de protéger en toute circonstance.
Des petites filles dont la vie est parfois irrémédiablement liée à celle des hommes qui parfois sont plus âgés que leur père et qui sont de la même génération que leurs grands pères.
Si cette œuvre doit être inscrite dans le programme scolaire, il doit également être l’un des livres de chevet de tous ceux qui défendent cet esclavagisme mental, afin qu’ils prennent conscience des dégâts mentaux et émotionnels qu’ils causent dans la vie de leurs victimes.
Nicole Ricci Minyem