Le très célèbre écrivain camerounais naturalisé américain semble perdre la raison. Depuis quelques mois, il a décidé de s’en prendre dans un premier temps au Chef de l’Etat et à sa famille au nom de la démocratie. Et depuis quelques jours, il se fend en déclaration invitant au génocide des camerounais sur d’autres camerounais. L’intellectuel s’est résolument engagé à organiser des situations de crime contre l’humanité au Cameroun.
Patrice Nganang est docteur en littérature comparée. Doctorat obtenu à l’université Johann Wolfgang Goethe de Francfort-sur-le-Main. Il est depuis 2007, professeur de littérature comparée à l’université d’Etat de New York à Stony Brook. Après son escapade au Cameroun en décembre 2017, à l’occasion de laquelle il avait été arrêté pour outrage à Chef d’Etat et après avoir publiquement insulté les parties intimes de la première dame épouse du Chef de l’Etat, il va donner quelques cours à l’université de Princeton. Il a à son actif, près de 14 ouvrages publiés.
De ce qui précède, Patrice Nganang peut être considéré comme un véritable producteur du savoir. Seulement, il est difficile de croire que ce soit un intellectuel de ce rang qui tienne des propos du genre « Faites-moi confiance et je ne blague pas, je l’ai devant moi, lui Biya, et j’ai un fusil, je vais lui donner une balle exactement dans le front. Je le dis depuis Yaoundé où je suis ». Paroles prononcées à l’endroit du Président de la République.
Pire, il a ces derniers jours ouvertement appelé au crime sur certaines communautés camerounaises par d’autres dont il se réclame. Un discours qui a été unanimement rejeté par tous les acteurs de la classe politique camerounaise et même de ceux qui jadis soutenaient quelques unes de ses idées. Comme si cela ne suffisait pas pour assouvir sa boulimie pour le chaos, il a décidé de s’attaquer à ses camarades de lutte dans ce qu’ils qualifient de front révolutionnaire pour le départ de Paul Biya de la tête du pays.
Si patrice Nganang n’a pas perdu le nord, qu’est ce qui pourrait bien expliquer cette fatwa lancée à l’endroit de certains leaders politique et d’opinion ? Il a posté sur son mur Facebook « Mes frères ne nous laissons pas séduire par ces Beti-Bulu, qui le jour font semblant d’être avec nous, mais la nuit retournent se cacher dans les jupes de leurs mères. Préparons nous à agir car l’heure n’est plus à la blague. Ce que Junior Zogo vous a montré, prouve à suffisance qu’on ne doit plus laisser un Bulu nous infiltrer ».
Allant jusqu’à citer nommément des personnalités. « Demandons à JP Remy Ngono, Ekanga, Mme Noah et les autres de rejoindre leurs frères qui ont détruit notre pays depuis 36 ans. On n’a pas besoin des enfants de vipère chez nous. Aucun d’eux ne doit être épargné ». Des propos manifestement tribalistes et extrémistes. Aucun démocrate ne pourrait tenir ouvertement de tels propos.
Où va-t-il arriver ? Quelles sont finalement ses réelles intentions ? Pour qui roule Patrice Nganang ? Car il devient évident qu’il ne sert pas les intérêts des camerounais. Au contraire !
Stéphane NZESSEU