Le coordonnateur du collectif des avocats de Maurice Kamto et Cie est décédé ce Jeudi, au Centre Hospitalier Universitaire selon le communiqué rendu public par Olivier Bibou Nissack, Porte Parole du Mrc, sur le mur de sa page Facebook.
« Nous confirmons avec la plus grande des consternations le décès de Me Sylvain Souop. Aux dernières nouvelles en provenance du personnel soignant, il était prévu une opération sur son bras droit fracturé. Il apparaît que l’opération aurait été compromise et annulée du fait d’une réaction ou alors un défaut de réaction en relation avec l’anesthésie ».
Une sortie qui suscite moult interrogations et les réactions laissent entrevoir une suspicion d’autant plus que certains ont tôt fait d’analyser les causes ainsi expliquées du décès de cet homme, découvert lors du contentieux post électoral en Octobre 2018. Il était alors chef du pool des avocats du Mouvement pour la renaissance du Cameroun.
Le porte parole du parti qui a à sa tête, le professeur Maurice Kamto va plus loin : « Comment peut –on survivre à un accident de la circulation en s’en sortant avec une fracture du bras, et mourir quelques jours plus tard alors qu’on est entre les mains du personnel soignant du Centre des Urgences de Yaoundé, pour une banale opération » ?
Menace d’une plainte
Face à la menace d’une plainte contre les anesthésistes, certains trouvent qu’il s’agit d’un faux débat : « Parler de mauvaise anesthésie c’est ouvrir un faux débat. S’ils veulent vraiment attaquer les anesthésistes, qu’ils nous disent pourquoi. Déjà, il était malade de quoi ? S’agit –il d’une maladie qui requière une opération ? Et même s’il fallait l’opérer, on ne peut pas dire qu’il a bénéficié d’une mauvaise anesthésie, cela n’a aucun sens, parce que les anesthésistes utilisent toujours leurs produits. Même si le produit est en surdose, il va simplement prolonger le sommeil du malade et si tel n’est pas le cas, on surmonte simplement la dose. Lors des longues opérations par exemple, lorsque le malade se réveille pendant l’intervention, on le rendort en augmentant la dose…Je spécule simplement mais, il se pourrait qu’ils ont fini avec lui et maintenant, ils veulent trouver des coupables en accusant le corps médical. Cette histoire est floue… ».
Un banal accident de circulation ?
C’est ce que laissent entendre ceux qui l’ont vu à la veille de son décès, assis sur son lit d’hôpital bien portant. Joint au téléphone, il rassurait sur le caractère limité et non irréversible des dégâts sur sa personne.
Il y a été admis quelques heures après l’accident de circulation dont il a été victime, alors qu’il était en compagnie de Me Tene, lui aussi membre du collectif des avocats assurant la défense de Maurice Kamto et Cie, dans le cadre des affaires dont ils ont été amenés à répondre devant les autorités judiciaires du Cameroun.
Dans la nuit du vendredi 10 à samedi 11 janvier, ils ont fait un accident à l'entrée de la ville de Bafoussam, en provenance de Dschang. Reçus à l'Hôpital Régional de Bafoussam, ils avaient été d'évacués sur Yaoundé par ambulance.
Me Souop présentait une fracture du bras droit et Me Temate avait quant à lui passé un scanner de son crâne dont le résultat a permis de dresser un diagnostic prometteur.
Nicole Ricci Minyem