L’auteure de « Renaître » donne son avis sur la littérature féminine au Cameroun.
Nathalie Koah vient de commettre un nouveau livre, « Renaître ». Quand une interview accordée à Mutations, elle estime que la littérature féminine au Cameroun mérite un nouveau souffle.
« À mon avis, la littérature féminine elle a toujours vécu. Il suffit juste que le sujet intéresse. Je n'ai pas la prétention d'écrire des livres qui changeront grand-chose dans le cerveau des êtres humains. Mais à mon avis, il faut observer autour de soi les maux qui minent la société. Les gens sont en pleine crise existentielle et c'est pourquoi ils ont besoin de réponses, de se savoir accompagnés, et de savoir que même les personnes qu'ils ne soupçonnent pas vulnérables, traversent les mêmes épreuves qu'eux ».
« Et à travers mon livre ils ont ces réponses-là. Parce que je suis vraiment allée le « terre à terre » histoire de raconter un peu mon expérience et de leur insuffler un peu d'énergie et de force. C'est la véracité de mes propos et surtout la qualité du récit qui permettront que tout le monde s'y retrouve. Nous, les jeunes allons essayer de redonner un nouveau souffle à la littérature au Cameroun au cas où elle serait à l'agonie à travers des récits intéressants ».
Nathalie Koah est devenu célèbre après ses frasques amoureuses avec le célèbre footballeur camerounais Samuel Eto’o. A la question de savoir si son nouveau libre est une sorte de thérapie, elle répond :
« Je ne suis plus à la phase thérapeutique parce que la thérapie elle s'est faite bien avant. Ici, on est plus au niveau de l'expérimentation de cette thérapie-là. J’ai trouvé des clefs et j'essayais à travers les indices d'ouvrir les portes jusqu'à tomber sur la bonne qui me permettrait définitivement de m’épanouir. Et justement ma renaissance passe par là, le fait que j’ai trouvé la clé, celle qui me permet d’être en paix ».
A propos de son livre ? « Il s’agit de ma renaissance. C'est moi qui renais. Dans mon parcours, c'est une renaissance totale qui est partie d'un déclic. Lorsqu’on est outrageusement miné par les remarques des uns ou des autres, les mots difficiles, les mots durs où tout le monde vous traîne un peu dans la boue au gré de ses humeurs l'on se sent vraiment fragilisé, incapable de produire quoi que ce soit de positif. À un moment donné il a fallu puiser en moi la force de rassembler et de partager mon expérience. Mais pour partager il fallait d'abord que je fasse ce pas vers la lumière. C'est cette lumière là que j’appelle la renaissance, la reconnaissance, la force, l'acceptation ».
N.O