L'arrêt de travail consenti par les chargeurs de la gare routière de Dschang s'entend selon eux, comme une décision de rompre avec le silence. Un moyen de décrier le piteux état de ce site d'embarquement et de débarquement des passagers à destination de la ville ou alors ceux en partance pour d'autres destinations.
Créée par l'ancien maire Bernard Momo en 2008, la gare routière de Dschang ne cesse de se dégrader au fil du temps car ne bénéficiant d’aucun aménagement particulier. Curieusement ses utilisateurs que sont à la fois les commerçants et les responsables des différentes agences présentes sur le site, restent impuissants face à cette situation.
De l'avis d'une source à la commune de la ville, la gare de Dschang génère en moyen près de 1,5 millions de francs mensuellement à la mairie. À en croire cette même source, des propositions de certaines personnalités de l’arrondissement en faveur de la viabilisation ou de la transformation de cet espace en une gare routière ultramoderne à l’exécutif communal sous la base d’une convention sont restées sans suite jusqu’à ce jour.
Les chargeurs ont ainsi arrêté leurs activités. Ils fustigent, le mauvais état de la gare depuis plusieurs années déjà. Les chargeurs exigent la descente sur le terrain du chef de l’exécutif communal de la ville en la personne de Beaudelaire Donfack. Selon eux, dans un dialogue franc, ils auront une idée plus nette sur ce que ce dernier pense de l'état piteux du site. Le sous-préfet de la localité et son état-major ont demandé et obtenu l’enlèvement des barricades sur les lieux en attendant l’intervention du gestionnaire de cette gare routière. Les chargeurs ont assuré l’autorité administrative de ce que cet ordre de grève sera maintenu jusqu’à nouvel ordre.
Innocent D H