Invitée sur le plateau de Claudy Siar le 26 mars dernier, l’écrivaine franco-camerounaise a fait le choix de proférer des mensonges à l’endroit du journaliste Paul Chouta. Les avocats de ce dernier soulignent ces fausses accusations qu’ils dénoncent.
Arrêté le 28 mai 2019 à Yaoundé, voici près de deux ans que le journaliste est embrigadé dans une procédure dont la peine principale, si au final la justice le reconnaissait coupable de diffamation, est fixée à six mois de prison. Comme quoi, il a déjà purgé plus de la peine de prison à laquelle il aurait pu avoir droit. Malgré les garantis qu’il donne, la justice fait toujours le choix de le garder au milieu des criminels de grand chemin. Et c’est dans ce contexte de justice au pas de tortue que celle par qui son malheur est arrivé vient enfoncer le clou de la douleur en proférant des contre-vérités. Et pour les avocats de la défense, ce n’est pas du tout acceptable.
Ils dénoncent. « Nous, Avocats Conseils soussignés, régulièrement constitués aux côtés de Monsieur CHOUTA NJIWANG PIERRE PAUL, avons suivi avec intérêt et regret la sortie de Madame BEYALA CALIXTHE MAJOLIE, sur les antennes de Radio France Internationale (RFI) le 26 mars 2021 au cours de l’émission Couleur Tropicale animée par Monsieur CLAUDY SIAR. Ses propos portant sur le différend l’opposant à notre client, sont non seulement diffamatoires mais portent gravement atteinte à la présomption d’innocence de notre client. »
Quels sont ces mensonges ?
Tout d’abord, Madame BEYALA fait savoir qu’elle a retiré sa plainte et que le journaliste serait encore entre les mains de la justice du fait des autres plaintes de particuliers qui sont venus après qu’elle ait retiré la sienne. Ce que les avocats démentent. Selon eux, elle « n’a jamais retiré sa plainte, et aurait fait œuvre utile en confrontant monsieur CHOUTA devant le Tribunal. » Elle n’a jamais accepté une confrontation avec celui qu’elle accuse. « Elle n’a jamais fait de déposition devant le Tribunal. »
De plus, tout au long de son interview, madame BEYALA a suffisamment déformé les faits de l’affaire en question. Et pourtant la vidéo qu’avait juste partagé Paul CHOUTA est encore en circulation sur la toile. Et tous peuvent y voire la journaliste se confondre dans une folle affaire de bas de ceinture. Les avocats de Paul CHOUTA lui rappellent que « les antennes d’une chaine de radio diffusion ne sont point une instance juridictionnelle et dès lors, l’agitation qui y est faite relativement à une affaire en instance de jugement ne retient point l’attention de notre client et ne peut nous détourner de l’essentiel. Cependant, notre client se réserve le droit d’intenter contre madame BEYALA, en temps opportun, toutes les procédures utiles visant à rétablir son honneur et sa dignité. »
En attendant, Paul CHOUTA attend avec assurance sa prochaine comparution devant les tribunaux. On sera rendu au 23 mois dudit procès.
Stéphane NZESSEU