Une image présentant le corps nu du défunt député déposé à la morgue d’un hôpital de la capitale a circulé sur la toile. La Commission indépendante contre la corruption et la discrimination, dénonce cet acte.
La Commission indépendante contre la corruption et la discrimination (Comicodi) vient de saisir le Dr Malachie Manaouada le Ministre de la Santé (Minsante), par voie de correspondance. La correspondance parvenue à notre rédaction est signée par le Pr Shanda Tonme le président du Comicodi. Elle a pour objet “demande d’ouverture d’une enquête selon la procédure d’urgence pour identifier les auteurs de la profanation de la dépouille de l’Honorable Mbah Ndam, avocat au Barreau du Cameroun et vice-président de l’Assemblée”.
Pour mieux comprendre l’objet de la correspondance du Pr Shanda Tonme, il convient de revenir sur les faits qui l’entourent. Au petit matin du 13 avril 2020, des images présentant la dépouille toute nue de l’Honorable du Social democratic front (Sdf) à la morgue ont été publiés sur la toile. “Il s’agit une fois de plus d’une conduite immorale qui n’honore pas notre société et surtout laisse entrevoir un certain laxisme dans les lieux où la rigueur, la discipline et une déontologie forte, devraient être la règle”, déclare le Pr Shanda Tonme. Le Comicodi dit de ce fait plaider auprès du Minsante pour que les auteurs de cet acte soient identifiés, et qu’ils répondent sûrement de leurs actes.
A titre de rappel, le Député Joseph Mbah Ndam est décédé à l’âge de 65 ans. Sa mort est survenue le 13 avril 2020. Selon une source familiale, il n’est pas mort des suites du Coronavirus comme l’a voulu faire croire la rumeur. Il a juste succombé à une maladie qui le rongeait depuis des mois. L’honorable a été le conseiller juridique du Sdf depuis près de 30 ans. Il a quitté définitivement la scène, peu après l’échec aux dernières législatives où il n’a pas pu renouveler son mandat dans la Momo-Est. Il avait fait de l’Assemblée nationale son second domicile, puisqu’il y a siégé pendant 23 ans (1997-2020) sans discontinuer, respectivement comme président du groupe parlementaire (1997-2007) et vice-président (2007-2020) de cette chambre.
Liliane N.