Si les avocats de Christelle Mirabelle Lingom soutiennent la thèse d’un empoisonnement, Me Christian Ntimbane Bomo parle aujourd’hui d’un rituel sacrificiel.
«Nous en appelons à la famille de cette enfant. La mort de leur fille est loin d'être naturelle», a écrit Me Christian Ntimbane Bomo dans une publication disponible sur sa page Facebook. Cet avocat inscrit au barreau de Paris est celui qui accusé les avocats du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) qui défendaient Christelle Mirabelle Lingom, d’être à l’origine de sa mort. Rendu à ce jour, il ne retire pas ses déclarations. Bien au contraire, il affirme avoir eu des informations qui confirment sa thèse qui porte aujourd’hui sur un rituel sacrificiel. Selon lui, ce rituel sacrificiel aurait été fait un jour où l’anniversaire de Christelle a été célébré. Le 20 juillet pourtant d’après ses investigations, elle ne serait pas née à cette date.
«Ce matin j'apprends, photos à l'appui, qu'un anniversaire avait été organisé chez un des aficionados, en l'honneur de la défunte en juillet 2021. Or elle est née en septembre, précisément le 20 septembre 1996. Ce qui veut dire que cet anniversaire a été organisé des mois avant son anniversaire. Où avez-vous entendu cela, un anniversaire avant la date de naissance ? Des anniversaires après date, on en connaît. Mais par anticipation, jamais entendu parlé. Pour les cartésiens, ce serait juste un évènement pour lui faire plaisir, mais pour les spirituels, un anniversaire qu'on organise des mois avant son mois de naissance est un rituel sacrificiel. Ici je parle en homme spirituel et j'assume. Après de telles cérémonies, la plupart des victimes commencent souvent à avoir des tendances suicidaires, se suicident ou meurent par accidents», a écrit Me Christian Ntimbane Bomo.
Il faut rappeler que Christelle Mirabelle Lingom est décédée le 6 septembre 2021. Selon son frère aîné, elle a souffert de violents maux de ventre. Et quelques heures après son décès, le blogueur Paul Chouta a partagé une publication dans laquelle, l’un de ses avocats en la personne de Me Cheikh Al Assad rapportait que même ses proches soupçonnaient un empoisonnement.
<< Il y'a environs une semaine elle m'a appelé dans la nuit aux alentours de minuit pour me dire qu'elle ressentait des violents maux dans le ventre.
Je lui ai demandée ce qu'elle avait mangé en journée et elle m'avoue qu'elle a pris une coca avec des ‹‹ gens ›› et qu'elle s'est rendue compte que dans la bouteille il y'avait des déchets.
Je l'ai grondée en lui reprochant son imprudence .
Sur le champ j'ai appelé une connaissance pour lui raconter et je lui ai demandée s'il était possible de la faire interner dans la clinique d'une autre connaissance.
Il m'a répondu par l'affirmative.
J'ai donc rappelé la fille et je lui ai recommandée de se barricader pour la nuit et de me faire signe le matin.
Le lendemain elle m'a appelé et m'a dit que toute douleur avait disparu.
On a plaisanté.
On est resté en contact tout le temps.
Le 2 septembre elle m'écrit pour me dire que ses jours sur terre sont comptés. Ça m'a effrayé et j'ai pensé que elle voulait se suicider. De ce jour je l'ai contacté constamment. Samedi on s'est parlé et je lui ai promis que j'allais la sortir en soirée pour lui permettre de changer d'air.
Ce samedi je devais me rendre à Tiko. Le soir elle m'a rappelé pour me demander si j'ai fait bon voyage et je lui ai répondu que finalement je n'avais plus voyagé. >> Joint au téléphone, un parent à Mirabelle nous confirme cette version en nous faisant savoir qu'elle la lui a raconté. Ce parent est catégorique : << MIRABELLE A ÉTÉ EMPOISONNÉE >>. Des éléments en notre possession, elle confie à quelqu'un avant sa mort : << Je pense que ma mission sur cette terre s' achève là. Je suis determinée plus que jamais, je crois que j' ai dejà traverser les plus pires étapes de ma vie >>.
Liliane N.