Libérés ce dimanche 23 janvier 2022, ils avaient été enlevés il y a un peu plus de 10 jours dans la région du Sud-Ouest, non loin de Tiko par un groupuscule se réclamant de l’Ambazonia Restoration Force (ARF), une milice séparatiste. Pour l’heure, rien n’a filtré sur les conditions de leur libération.
De sources dignes de foi, ce sont au moins 9 travailleurs de la Cameroon Development Corporation (CDC) qui respirent l'air de la liberté depuis ce dimanche après plus d'une semaine de captivité. Des capsules vidéo de ces hommes et femmes travaillant pour la CDC, la plus grande agro-industrie du Cameroun qui exploite la banane, le palmier à huile et l’hévéa, ont effet, émergé sur les réseaux sociaux. On pouvait voir certains d’entre eux en larmes, accueillis par leurs proches.
L'on apprend que le 15 janvier dernier, les séparatistes avaient filmé ces travailleurs dans un champ de cacao, armes à la main. Le commentaire vidéo affirmait par ailleurs que ces travailleurs avaient décidé de rejoindre le mouvement indépendantiste et allaient attaquer les militaires dans la ville de Tiko.
A titre de précision, la CDC, dont le siège est à Tiko, est l’une des entreprises les plus touchées par le conflit en cours dans la région du Sud-Ouest mais aussi dans le Nord-Ouest. Ses travailleurs, pour la plupart saisonniers, ont été continuellement menacés dans le but d’arrêter leur activité. Les séparatistes ont adopté la désobéissance civile comme l’un des moyens de pression sur les autorités. C’est dans cette stratégie que certains travailleurs ont été tués, et d’autres mutilés.
Innocent D H