Ce groupe de chercheurs de l’Edinburgh International Justice Initiative, de l’université de Leiden et de l’université de Toronto ont travaillé sur les atrocités commises en régions anglophones depuis 2016.
Selon Radio France Internationale (RFI), il s’agit d’«un travail de vérification de photos ou de vidéos pour déterminer la date, l'heure et la géolocalisation précises» que des chercheurs de l’Edinburgh International Justice Initiative, de l’université de Leiden et de l’université de Toronto ont fait sur les atrocités commises au Nord-Ouest et au Sud-Ouest depuis 2016. Les résultats de ce travail, ont été présentés par lesdits chercheurs sous forme de rapport. Pour être précis, il y en a 8.
Les chercheurs sus mentionnés indexent l’armée au front dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest et les séparatistes comme étant les auteurs des atrocités, étudiées. Interrogé à ce propos par RFI, Carine Frenk, du service Afrique affirme que «c’est un travail très sérieux, très fouillé qui peut servir de base à d’éventuelles poursuites devant la justice». Les chercheurs font remarquer au terme de leurs investigations, qu’il y a une «détérioration des méthodes meurtrières à mesure que le conflit s’aggrave». Sur les huit atrocités citées par ceux-ci, ils indiquent que l’armée est responsable de 5 et les séparatistes de 2. Et pour celle qui reste, les responsables ne sont pas identifiées.
Les rapports parlent par exemple du massacre des civils de Ngarbuh, des brutalités contre des étudiants qui manifestaient à Buea en novembre 2016, l’incendie de trois villages en 2018 et 2019, les incendies du marché de Bali Nyonga et de l’église Mbufung au début de l’année ou encore l’explosion d’un engin artisanal dans un marché de Tiko en septembre.
Ces rapports sont révélés au moment où le Conseil de sécurité des Nations unies se penche sur l’Afrique centrale.
Liliane N.