Selon le Groupement des transporteurs terrestres du Cameroun, la guéguerre entre les transporteurs camerounais est causée entre autres par le refus affiché du Bureau national du fret tchadien de délivrer obligatoirement la Lettre de voiture obligatoire, aux transporteurs camerounais.
C’est depuis le début de ce mois de mars 2021, que la situation est tendue entre les transporteurs camerounais et tchadiens exerçant dans le corridor Douala-Bangui-N’djamena. Déjà que le 5 mars dernier, la situation avait été telle que les transporteurs du Cameroun ont bloqué l’entrée du Bureau national du fret terrestre du Tchad (BNFT). Ce blocage avait provoqué de vives altercations.
Pour ce qui est des raisons de ce malaise observé au corridor Douala-Bangui-N’djamena, nos sources indiquent qu’il y a d’abord le fait que les transporteurs camerounais se plaignent que le BNFT refuse de leur délivrer la Lettre de voiture obligatoire. Ce document est important en ce sens qu’il permet au transporteur d’effectuer le transport de fret dans les corridors routiers direction du Tchad et de la Centrafrique.
Le bon de chargement fait ressortir, sur la base du prix planché, le prix du transport arrêté par le bailleur de fret et le transporteur après négociations. Il y a aussi qu’en dépit du fait que l’Etat centrafricain, les organismes de fret et les syndicats centrafricains appliquent sans anicroches les instructions des différentes parties prenantes, les responsables tchadiens eux, rechignent à franchir le pas du bon du chargement.
Le Groupement des transporteurs terrestres du Cameroun affirme regretter la situation. Il la justifie par « l’absence de communication entre les syndicats de transporteurs camerounais et les responsables du BNFT».
En plus de ce qui est suscité, ce qui fait aussi brûler le torchon c’est le non-respect de la carte rose en cas d’accident, l’exigence de la cotisation syndicale au profit des syndicats tchadiens ( 50 000 FCFA pour le syndicat des employeurs et 25 000 FCFA pour celui des conducteurs) , le refus de payer les immobilisations etc.
Liliane N.