Au cours de son homélie ce dimanche, le principal pasteur du Ministère International de la foi triomphante au quartier Tropicana à Yaoundé a répondu au Ministre de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji. Pour l’Homme d’Eglise, au lieu de proférer des menaces aux églises de réveil, il est plutôt intéressant de mener de véritables actions de sensibilisation dans les communautés de foi.
Dans un courrier en fin de semaine dernière, le ministre Paul Atanga NJI a fustigé le comportement de certaines églises de réveil qui ne respectent pas les mesures barrières et encouragent leurs fidèles à faire pareil. Dans son propos, le Minat a menacé de fermeture toutes les églises de réveil qui ne se mettront pas en ordre. Une menace que n’a pas du tout digéré une bonne partie des responsables des communautés de réveil au Cameroun. Parmi lesquels l’Apôtre JULIUS EKIE, le fondateur de l’église Ministère International de la Foi Triomphante.
Pour le prédicateur, « le tout n’est pas de fermer les églises de réveil. Ce n’est pas la solution. Au contraire, il faut mener des actions de sensibilisations en direction de ces églises. » Dans son adresse, l’Apôtre du Seigneur reconnaît qu’il y a effectivement plusieurs responsables de communautés qui ne respectent rien. Déjà qu’ils ne respectent pas les prescriptions de la Bible dans la conduite du culte (les uns iront vendre l’huile et l’eau au cours du culte et d’autres vont se livrer à des pratiques qui n’ont aucun fondement liturgique), il n’est pas extraordinaire qu’ils ne respectent pas les prescriptions de l’Etat au sujet des mesures de lutte contre le Covid 19. « Je ne suis pas contre le Minat, je l’aime beaucoup, j’ai déjà eu à parler avec lui, mais le tout n’est pas de fermer même si les églises sont dans ces erreurs. Le Minat est l’image du PERE qui vient régulariser une situation. Il doit descendre sur le terrain pour remettre de l’ordre dans les églises. (…) si le Minat et le gouvernement veulent aider, et mettre l’ordre dans ce domaine, ils peuvent faire comme dans d’autres pays. C’est-à-dire créer un département en charge de la régulation du culte des communautés de réveil. Et désigner à la tête de ce département, un administrateur « borna gain », il est certain qu’aucun pasteur ne s’amusera plus à rouspéter devant les directives de l’Etat. Il faut désigner une autorité qui connaisse le milieu et sera à même d’assainir le milieu et rendre compte à l’Etat. » Fait savoir l’Apôtre JULIUS EKIE.
Par ailleurs, le principal Pasteur du Ministère International de la Foi Triomphante (MIFI) s’offusque de ce qu’à chaque fois le gouvernement veut se presser de fermer les églises de réveil. « Au lieu de prendre toujours la chicotte sur eux, il faut les sensibiliser. Pourquoi quand il s’agit des églises de réveil, on vient toujours avec le fouet alors que quand c’est un autre secteur, on reprend ces gens avec amour. Est-ce un péché d’être pentecôtiste au Cameroun ? » Autant de remarques qui interrogent sur l’attitude du gouvernement à l’égard des églises de réveil.
Stéphane NZESSEU