Selon les témoignages qui filtrent des circonstances du braquage de ce matin à la Cathédrale Notre Dame des Victoires de Yaoundé, l’Abbé recteur François Xavier OLOMO était la cible première des brigands. Ils avaient pour mission de l’éliminer physiquement. Mais qui peut en vouloir à un prêtre au point de commanditer son assassinat ?
Le témoignage de Mme BILOA Nicaise est clair. A leur entrée, les brigands ont demandé à voir le recteur de la Cathédrale. Ils avaient l’intention ont-ils dit de l’éliminer. Ils auraient visiblement été envoyé pour ça. Mais Dieu merci pour le prélat, il n’était pas celui qui a officié la messe de ce matin. On serait aujourd’hui dans une situation beaucoup plus grave.
D’après des révélations faites par le journal La Nouvelle en date du 09 juillet 2018, le recteur de la Cathédrale Notre Dame des Victoires a de nombreuses raisons de craindre pour sa vie. Entre implication supposée dans l’assassinat de Monseigneur Jean Marie Benoit Bala, jusqu’aux soupçons de pratiques d’homosexualité, il y a des promesses de morts qui lui avaient été adressées par certaines personnes. On peut lire dans le journal des révélations choquantes, des accusations à peines voilées à l’endroit du prélat. Des accusations qui seraient faites par un officier de la police camerounaise.
« Par rapport à la fameuse lettre du 18 août 2016 destinée alors au Nonce, Piero Pioppo, l’histoire telle que racontée par l’officier principal de police se passe au moment où l’abbé François Xavier Olomo officie comme vicaire à la cathédrale Notre Dame des Victoires de Yaoundé. « Monsieur l’abbé, je vous écris cette lettre pour deux raisons. La première, pour vous rappeler que vous avez détruit ma vie. La deuxième pour vous demander de cesser de retrouver mes traces à chaque fois », fustige l’officier de police qui requit l’anonymat pour des raisons évidentes de sécurité. « J’étais enfant de chœur encore jeune et c’est là que vous m’avez pris avec d’autres, en nous flattant avec de l’argent pour nous sodomiser », confesse-t-il dans la foulée. Une pratique que le jeune collaborateur du prélat découvre certainement pour la première fois.
L’officier principal de police qui est à sa 4ème intervention chirurgicale de son anus indique à propos que c’est « une pratique que je n’avais jamais connue, si bien que j’ai atteint l’âge de la puberté sans savoir si j’étais un homme ou une femme ». C’est donc un « homme en tenue » touché aussi bien dans sa chair que dans sa conscience qui met le prélat en garde en ces termes : « (…) Je vous demande d’arrêter de me chercher, sinon je vous explose la tête (...) ». Alors question : en maintenant l’abbé François Xavier Olomo à la cathédrale Notre Dame des Victoires de Yaoundé, quel message Mgr Jean Mbarga voudrait-il envoyer aux chrétiens catholiques ? »
Ceci peut vraisemblablement constituer une piste pour les enquêteurs qui chercheraient les auteurs mais surtout les commanditaires de ce à quoi nous avons assisté ce mardi matin à la Cathédrale de Yaoundé.
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Stéphane NZESSEU