C’est pour en savoir plus que le ministre de la Santé Publique a fait une descente au Centre Hospitalier Universitaire de Yaoundé alors que lesdits travaux durent depuis six ans.
Le chantier est quasiment à l'arrêt, ce qui paralyse le fonctionnement de l'hôpital. Les ouvriers se font rares, et plus encore, les responsables de l'entreprise Alliances Construction.
Une visite inattendue qui a amené le Docteur Manaouda Malachie de faire cette annonce: " Je prendrai mes responsabilités pour avoir les résultats attendus".
Une résolution que le patron de la Santé publique met automatiquement en application, en demandant à l’un des représentants, présent sur le site de mobiliser tous les ouvriers car ils ont l’obligation de respecter leurs engagements alors qu’au cours d’une énième réunion, ils avaient promis de faire doubler les équipes mais aussi de travailler 24 heures sur 24.
Une résolution qui n’a pourtant pas été respectée, ce qui a amené le docteur Manaouda Malachie à tenir ces propos: “Sachez que ce qui n’est pas admissible chez vous ne l’est pas non plus chez nous…Ça ne se passera plus comme ça !. Après six ans, vous en êtes encore là, ce n’est pas acceptable alors que vous aviez promis de livrer le chantier dix mois après…”.
Signalons que depuis le démarrage des travaux de réhabilitation du CHU de Yaoundé qui rentrent dans le cadre du Plan d’Urgence Triennal volet santé, les responsables de cet hôpital avouent que les travaux ont paralysé son fonctionnement.
La maternité, la pédiatrie, le bloc opératoire, les services d’imagerie sont à l’arrêt. Les services offerts dans cet hôpital d’application sont désormais en deçà de ceux existants dans les centres médicaux d’Arrondissement car pour le moment, seules les hospitalisations et les consultations de routine sont possibles. Les cas graves étant référencés à chaque fois.
Il est aussi important de relever quelques écueils à mettre à l'actif du dysfonctionnement managérial. Comment expliquer par exemple que des patients hospitalisés soient installés sur des lits vétustes, alors que dans les couloirs, des lits neufs acquis par le ministère et octroyés à cette Fosa sont à l'abandon pour défaut de boulons, fait-on savoir au membre du Gouvernement, qui ne retient pas sa colère, décriant au passage “la mauvaise organisation et le manque de sérieux”.
Au terme de sa visite, le ministre de la Santé Publique a rappelé aux uns et aux autres le prestige de cet hôpital qui malheureusement se meurt. Il a invité toutes les parties prenantes à œuvrer pour redonner ses lettres de noblesse au Centre Hospitalier Universitaire de Yaoundé.
N.R.M