L’association créée par la Première Dame Chantal Biya met le dépistage au centre de la campagne « Vacances sans Sida », qui va débuter dans les prochains jours.
Synergies africaines comptabilise 17 années de combat contre l’épidémie du siècle, le Sida. Comme chaque année et à chaque période de vacances scolaires, l’association fondée par Chantal Biya organise la campagne baptisée « Vacances sans Sida ». Répondant aux questions du quotidien gouvernemental Cameroon tribune édition parue en kiosque vendredi dernier, Jean Stéphane Biatcha le Secrétaire exécutif de Synergies africaines contre le sida et les souffrances, rappelle l’importance, qu’il y a à connaître son statut sérologique. Le dépistage est une priorité dans le combat de l’association de la Première Dame.
« Le dépistage demeure d'actualité. C'est un axe majeur de la lutte contre le sida. Le premier 90 de l'objectif 90-90-90 fixé par la communauté internationale pour 2020 porte là-dessus. 90% des personnes séropositives doivent connaître leur statut sérologique. Cela permet à la personne qui le sait de se protéger. Il se met alors sous traitement et évite par conséquent la propagation du virus. C'est important de connaître son statut sérologique : on ne le dira jamais assez. Le début de la solution dans la lutte contre le sida passe d’abord par la connaissance de son statut. C'est le point de départ. C'est une des priorités de notre combat. Pour se faire, les tests sont disponibles et le dépistage est volontaire et gratuit », déclare le Secrétaire exécutif de Synergies africaines.
Plus de 700 000 jeunes sont visés durant cette 17 ème édition de la campagne « Vacances sans sida». Car au-delà de la mobilisation de 650 pairs éducateurs dans les villes et villages du pays pour encourager le dépistage volontaire et le retrait des résultats, mais aussi pour renseigner les personnes séropositives, les réseaux sociaux seront mis à contribution. Ce moyen digital très utilisé envisage toucher le plus grand nombre à travers le pays, en un clic.
Synergies africaines mettra donc un point d’honneur sur le dépistage tout au long de la campagne « Vacances sans Sida », qui va débuter dans les prochains jours. En parlant de ladite campagne, il faut noter qu’il s’agit d’une opération créée en 2003. Selon le Secrétaire exécutif de Synergies africaines, elle intéresse principalement les jeunes, les cibles à risque. Pour cette édition 2019, le thème choisi est celui de l’année dernière. « Génération « Android », cliquons sur le dépistage du VIH ».
D’après les chiffres du ministère de la santé du Cameroun, le taux de séro prévalence a connu une baisse considérable ses dernières années. On est parti d’un taux de 3,9% en 2016 pour un taux de 3,4% il y a un an. Des chiffres encourageants mais pas suffisants. On compte plus de 400 000 nouvelles infections sur la même période et la majorité des personnes infectées sont des filles. D’où la nécessité d’axer la lutte vers cette couche de la société. Des aspects que prendront en copte la formation en cours. Il est davantage question de communiquer aux jeunes le langage adapté pour transmettre le bon message à leurs congénères. C’est aussi l’occasion pour le Comité National de Lutte contre le Sida de renforcer la communication pour le changement de comportement à travers le développement des approches différenciées selon les tranches d’âges, privilégiant l’acquisition des compétences pour l’adoption des comportements à moindre risque. Cette option est justifiée dans le Plan Stratégique National de Lutte contre le VIH, le Sida et les IST 2018-2022 qui identifient les jeunes et adolescents (filles et garçons) âgés de 15 à 24 ans en contexte de vulnérabilité comme une des cibles prioritaires des interventions.
Liliane N.