Le Ministre de la Santé publique le 1er décembre 2018, lors de la cérémonie de lancement officiel des activités marquant le mois camerounais de lutte contre le Sida, a indiqué que plus de 3000 formations sanitaires sont à mesure d’assurer la prévention de la transmission du virus de la mère à l’enfant.
En dressant le bilan de la lutte contre la pandémie considérée comme la pandémie du siècle le Vih Sida, André Mama Fouda a indiqué qu’en 2017, l’année dernière, 620 000 femmes enceintes se sont soumises au test du Vih Sida. Il en est sorti que 26 000 parmi elles, étaient séropositives. Plus de 23 000 ont été mises sous traitement. Toutefois le Ministre de la Santé a indiqué que pour le compte de l’année en cours 2018, 98% d’enfants nés de mères séropositives sont sortis du ventre étant sains.
Dans un guide de formation pour la prévention de la transmission du Vih de la mère à l’enfant au Cameroun conçu par le Ministère de la Santé publique et le Programme National de Lutte contre le Vih/Sida, paru en 2006, il est dit que l’infection à Vih peut se transmettre de la mère à l’enfant pendant la grossesse (transmission in utero précoce et tardive), au cours du travail, de l’accouchement et pendant la période d’allaitement maternel. Dans ledit guide on peut lire «la plupart de transmissions se passent pendant le travail et l’accouchement. Il y a aussi un grand risque de transmission du VIH pendant l’allaitement maternel si les conditions de l’allaitement et sa durée ne tiennent pas compte de certaines précautions».
Pour revenir à la cérémonie du 1er décembre dernier, sans passer par quatre chemins, André Mama Fouda en parlant des jeunes filles qui sont séropositives, a pointé un doigt accusateur sur des personnes âgées qui seraient à l’origine de leur contamination. «Il ne faut pas se voiler la face. C’est (nous) la tranche d’âge de 45 à 55 ans qui sommes la cause des infections des jeunes filles. Je voudrais donc demander à chacun de prendre conscience. Nous devons faire attention», a-t-il déclaré. On a également déploré le fait que le nombre de femmes enceintes infectées par le virus soit encore important.
Toutefois de façon générale, les statistiques indiquent qu’il y a des avancées en matière de lutte contre cette pandémie. «Les données que nous avons obtenu des résultats encourageants avec une prévalence qui a baissé de 20% en six ans, passant de 4,3% en 2011 à 3,4 en 2017, une fille sous traitement de 260 000 personnes en juin 2018, une prise en charge de qualité ayant réduit les décès de 52 000 en 2010 à 28 000 en 2017», a déclaré le Ministre de la Santé. Pour ce qui est des priorités de l’année 2019, il a indiqué que son département ministériel entend redoubler d’efforts dans la prise en charge pédiatrique. Partant du fait que juste 25% d’enfants séropositifs sont sous traitement antirétroviral.
Liliane N.