Selon une équipe de chercheurs américains qui arguent d’avoir découvert le fonctionnement des cellules responsables des réactions allergiques, il serait possible de créer des médicaments pouvant aider les individus souffrant d’allergies.
Jadis marginales ou du moins méconnues dans notre société, il n’est pas rare aujourd’hui de connaitre dans nos entourages, des personnes qui souffrent d’allergies. S’il y’a encore quelques années, dans l’imagerie populaire, se plaindre d’être allergique à tel ou tel autre aliment faisait planer sur un sujet des soupçons de snobisme ou pire encore, laissait entrevoir de la faiblesse dans la constitution organique, fort est de constater aujourd’hui, indistinctement, elles touchent des plus riches aux plus aux plus pauvres, des personnes âgées tout comme des plus jeunes…
Ces allergies se manifestent en fonction des personnes par divers symptômes. Ils vont, après ingestion de certains aliments tels que le lait, les arachides, de la farine de blé, certaines épices…, des simples rougeurs de la peau à l’apparition des boutons (eczéma), aux difficultés respiratoires et même au gonflement du corps tout entier. La liste est loin d’être exhaustive.
A en croire des scientifiques américains dont les résultats des recherches ont été publiés dans la revue scientifique Journal of Allergy and Clinical Immunology, tous ces désagréments pourront bientôt relevés du passé. En effet, ces scientifiques auraient découvert le mécanisme qui permet de contrôler le fonctionnement des cellules mastocytes qui, en contact avec un allergène, déclenchent des réactions.
Les cellules mastocytes d’après ces scientifiques sont responsables de la libération des médiateurs qui sont destinés à lutter contre un allergène[1]. Le problème réside ici, selon les scientifiques, dans le fait que cette réaction est inappropriée, notamment quand on parle des allergies alimentaires. Cela se produit car parfois ces cellules ciblent certaines protéines souvent contenues dans des produits laitiers, les considérant comme des menaces, et donc en réagissant pourraient engendrer des conséquences graves, comme un choc anaphylactique qui engendre une hypotension.
Les chercheurs de l'université du Michigan ont dévoilé qu'optimiser et contrôler le fonctionnement des mastocytes était possible avec l'aide du récepteur CRF2.
« Personne n'a compris jusqu'à maintenant quel est le rôle de ce récepteur qui se trouve dans ces cellules. Nous avons découvert que le récepteur CRF2 pourrait servir de retardateur aux mastocytes, il empêche une activation très forte », a expliqué Adam Moeser, l'un des chercheurs de l'équipe. Ils ont révélé que le CRF2 était responsable de la libération de l'histamine.
« L'histamine joue un rôle de défenseur contre une pénétration de microorganismes et allergènes. Par contre, si le récepteur CRF2 ne fonctionne pas correctement, la quantité d'histamine produite est très élevée », a ajouté le chercheur.
Suite à plusieurs expériences, ces scientifiques ont constaté que grâce à certains médicaments il était possible de manipuler le fonctionnement du CRF2. Par exemple, quand ils ont bloqué le récepteur, les mastocytes sont devenus hyperactifs et la production de l'histamine a été augmentée. En plus, cet effet a été observé dans des cellules de souris, de porcs et, notamment, des humains.
Ceci étant, les chercheurs estiment qu’il est possible de créer des comprimés qui pourraient augmenter l'activité du CRF2 et donc de lutter efficacement contre les allergies.
[1] Substances qui déterminent l'allergie.
Ferdin N.