L'information est du Ministère de la Santé publique (Minsanté) qui indique qu'au-delà des régions du septentrion, le projet Chèque santé sera étendu à l’Est et au Sud, indique le Ministère de la Santé publique. Le gouvernement camerounais s’engage ainsi pérenniser le programme implémenté depuis 2014 pour améliorer les indicateurs de la santé de reproduction dans l’Extrême-Nord, le Nord et l’Adamaoua.
En principe, la fin du programme est fixée pour décembre 2022. Toutefois, le Cameroun a décidé de poursuivre cette initiative en l'étendant au profit des populations des régions de l'Est et du Sud. Une décision qui s'appuie sur les « résultats intéressants » obtenus pour la mise en œuvre de ce projet financé par l’Agence française de développement (AFD) et la Banque allemande de développement (KfW). Selon les explications du Minsanté : « Il n’est pas envisageable de l’arrêter en si bon chemin étant donné qu’il est maintenant question de capitaliser des expériences et compétences acquises pour mieux aligner le mécanisme du chèque santé au lancement de la Couverture santé universelle (CSU). Pour ce faire, le gouvernement camerounais, à partir de 2023, va prévoir une provision financière dans le budget de l’État pour sa poursuite ».
En rappel, le 9 mars dernier, le Ministre camerounais de la Santé publique, Manaouda Malachie a reçu une délégation mixte des représentants de l’AFD et de la KfW afin de discuter notamment de « quelques problèmes » dont la résolution va faciliter la clôture du projet, à l’instar de la justification de l’utilisation des fonds mis à disposition. L’AFD a promis de mettre à la disposition du Cameroun une enveloppe de 10 millions d’euros (6 milliards 559 millions 570 000 FCFA) pour le triennat 2023-2025.
Indiquons qu'à travers cette initiative, le gouvernement veut inciter les femmes à ne plus accoucher à domicile, le niveau de mortalité lié à la grossesse étant 10 à 20 fois plus élevé au Cameroun que celui des pays développés, d’après le Minsanté.
Innocent D H