Le nombre d’enfant de moins de 15 ans décédé dans le monde est passé pas de 14,2 millions en 1990 à 6,2 millions en 2018, soit une réduction de 56%.
Des progrès notables ont été enregistrés dans la réduction de la mortalité maternelle et infantile, à l’échelle mondiale d’après les nouvelles estimations des Fonds des Nations Unies pour l’Enfance et l’Organisation Mondiale de la santé publiées jeudi 19 septembre 2019.
Depuis 1990, on observe une réduction de 56% du nombre de décès chez les enfants de moins de 15 ans, qui est passé de 14,2 millions à 6,2 millions en 2018. Les pays de l’Asie de l’Est et du Sud-Est sont ceux où les progrès ont été les plus importants, avec un recul de 80% dans le nombre des décès chez les moins de cinq ans. De même, le taux de mortalité maternelle a diminué de 38% entre 2000 et 2017, relèves ces organisations. Les améliorations les plus significatives dans la survie maternelle ont été constatées en Asie du Sud avec une réduction de près de 60% du taux de mortalité maternelle depuis 2000. Le Bélarus, le Bangladesh, le Cambodge, le Kazakhstan, le Malawi, le Maroc, la Mongolie, le Rwanda, le Timor-Leste et la Zambie sont quelques-uns des pays qui ont réalisé des progrès notables dans la réduction de la mortalité de l’enfant ou de la mère.
Ces avancées résultent de la volonté politique d’améliorer l’accès aux soins de santé de qualité en investissant dans le personnel de santé, en introduisant la gratuité des soins pour les femmes enceintes et les enfants, et en soutenant la planification familiale, a indiqué l’Onu. Bon nombre de ces pays mettent l’accent sur les soins de santé primaire et la couverture sanitaire universelle.
Cependant, la situation reste critique en Afrique Subsaharienne, où les femmes et les enfants sont confrontés à un risque de décès nettement plus élevé que dans toutes les autres régions. Les taux de mortalité maternelle sont presque 50 fois plus élevés pour les femmes d’Afrique subsaharienne et leurs nourrissons ont 10 fois plus de risques de mourir durant le premier mois de leur vie, par comparaison aux pays à revenu élevé. En 2018, dans cette région africaine, un enfant sur 13 est décédé avant son cinquième anniversaire. Un risque 15 fois plus élevé que celui auquel est confronté un enfant en Europe, où un enfant sur 196 exactement meurt avant l’âge de cinq ans. Pour les femmes d’Afrique subsaharienne, le risque à la naissance de décéder d'une cause liée à la grossesse ou à l’accouchement est de 1 sur 37, alors que le risque pour une femme en Europe est de 1 sur 6.500. Au niveau mondial, selon ces nouvelles estimations, 2,8 millions de femmes enceintes et de nouveau-nés meurent chaque année, soit 1 toutes les 11 secondes, principalement de causes évitables.
Marie MGUE