Le personnel du Centre hospitalier universitaire de Yaoundé (CHU) exprime sa colère sur fond de revendications. Des sources sur place font savoir qu’il s’agit d’une suite logique du mot d’ordre de grève lancé le 04 février dernier par les organisations syndicales.
Mardi, 04 février 2020 au CHU de Yaoundé l’ambiance qui règne dans l’enceinte de cet établissement hospitalier est celle des jours peu ordinaires. Le personnel en grève exprime ses revendications aux rythmes des tambours et aux sons des sifflets. Approché par le reporter, une infirmière tente une explication des mobiles de la manifestation, « nous revendiquons nos arriérés de la convention collective des hôpitaux de première catégorie ».
Dans la foulée, il est déploré que les grévistes attendent depuis fort longtemps l’effectivité de la promesse du ministre des finances.
Pour sa part, le délégué du personnel du CHU fait savoir, « le plateau technique est inexistant. Ce qui ne nous permet pas de décoller. La productivité est en baisse parce que depuis 4 ans, on est en chantier sur un projet dont la durée des travaux prévoyait 10 mois », souligne-t-il.
A son tour Clément Mballa, représentant des syndicats, nous confie que le ras-le-bol du personnel soignant remonte à de longues dates. « Cette grève aurait dû avoir lieu l’an passé. Mais au cours des concertations entre les présidents nationaux des personnels médico-sanitaires et le Gouvernement, plusieurs résolutions ont été prises. Des résolutions qui ne sont pas appliquées jusqu’ici », se désole-t-il.
En clair, 25 récriminations sont exposées par le personnel soignant du Centre hospitalier universitaire de Yaoundé. Dans la liste, l’on note l’attribution des quotes-parts sur l’ensemble des prestations à titre onéreux aux personnels médicaux et paramédicaux des formations sanitaires publiques. Ajouter à ceci, la prise en charge des soins et des frais médicaux des maladies non imputables au service des corps de la santé publique, apprend-on sur place.
Innocent D H